Transgenik: “Fast Techno, le parfait chaînon manquant entre la trance et la musique techno”

Transgenik est née à la rentrée 2019 pour réunir les acteurs actuels de la trance, de la fast techno, de l’acid et de tout autre genre frappant à plus 140bpm. Inspiré des raves des années 1990, le son des soirées Transgenik est taillé pour la fête. Alors que la prochaine a lieu le vendredi 6 mars au Nexus, nous avons rencontré Mathilda sa directrice artistique.

Entre sonorités mélodiques et basses percutantes, les soirées Transgenik naviguent entre la techno et la trance afin de connaître leurs variantes et mutations. Lieu d’exploration, elles ont pour but de partir à la découverte d’autres sous genres comme le gabber, l’acidcore ou encore la néo trance. C’est en s‘intéressant « à la scène danoise, la nouvelle scène berlinoise et la scène de l’Est en général (notamment la scène russe avec des clubs comme Kisloty…) ainsi qu’aux labels comme Kulør, Ectotherm, Fast Forward ou encore Amniote Editions» que les organisateurs des soirées Possession (dont ils sont issus) ont eu envie de franchir le pas et de lancer ce nouveau concept. En effet, selon Mathilda, Transgenik « est tout simplement né de l’amour que nous avons développé pour cette musique et de l’amour que nous avions déjà pour les sonorités 90’s. »

Véritable succès, la fast techno peut-être considérée comme « le parfait chaînon manquant entre la trance et la musique techno. » que Mathilda voit comme « une évolution normale de la musique dont le côté un peu trancy représente une sorte de « renouveau » de la techno. » Selon elle, ce phénomène pourrait être dû au fait « qu’on a trop mangé de techno linéaire très sérieuse du genre Ostgut ou des artistes comme Rodhad, Ben Klock, etc… Qu’on ne voit d’ailleurs plus trop tourner à Paris maintenant. » Elle compare cette évolution aux mutations déjà connues par les musiques électroniques en France comme la minimale, le mouvement fluo kid (Justice, The Toxic Avenger, The Bloody Beetroots), l’EBM ou encore la micro. C’est pourquoi, plus que des artistes trance, ce qui intéresse Transgenik se sont « plutôt [des] artistes issus de la scène techno et qui s’en émancipent pour aller vers le gabber, les musiques Internet ou la trance. »

Vue comme un laboratoire, les soirées Transgenik permettent donc de « tester, écouter, découvrir les sets d’artistes [qu’ils aiment] sur le papier. » Elle ajoute : « C’est aussi pour nous le moyen de donner une chance à des artistes moins connu.e.s et pourtant incroyablement talentueux.ses. » Depuis ses débuts, se sont produits des artistes comme Rui Ho, Dj Ibon, Brulēe, Trym, Lund&Røunde et 90process ou encore les membres du label Union Trance Mission mené par le parisien Dj Reiz. Le 14 décembre dernier, en invitant une des figures de proue de cette nouvelle scène, le collectif Danois Fast Forward  (DJ Tool, Sugar…), Transgenik continue son périple au cœur de la trance et de la fast techno.

Dans l’optique de « de développer les rapports européens et d’inviter chaque mois des line-up innovants et rafraîchissants, que l’on ne voit pas souvent à Paris. », le 6 mars on retrouvera entre autre JKS pour un set trance, le français Julian Muler et l’allemand Philipp Drube. Le 10 avril, toujours le but de resserrer les liens européens de la scène techno et « de faire un maximum d’échanges avec [leurs] homologues danois ou encore allemands » Transgenik invite le collectif berlinois Mala Junta (Dj Tool, Hyperaktivist, D.Dan…) connu pour sa techno rapide, dure et old school.

Les prochaines soirées du 6 mars et 10 avril auront lieu au Nexus situé à Pantin où devrait s’installer le collectif pour quelques dates puisque lorsque nous demandons à Mathilda si nous pouvons nous attendre à de nouveaux lieux, elle répond sans hésiter « Pour le moment nous restons focus sur le Nexus. Il s’agit tout simplement d’un lieu brut avec un fort potentiel, situé en périphérie de Paris, accessible en métro. Les écrans installés à 360° vont nous permettre enfin de développer le vjing avec Sylvie Ji et c’est un lieu dans lequel on a la possibilité de mettre notre staff en poste au bar et au vestiaire afin de pouvoir maitriser l’accueil de notre public chéri ».  Pour exploiter ces écrans 360°, les deux soirées profiteront du vjing de Sylvie Ji, résidente du collectif La Quarantaine

Et pour le futur, Mathilda nous promet « des line-up de plus en plus travaillés ; quali et pointus ! » dans lesquels on retrouvera notamment le collectif danois Endurance et leur résidente Nene H. Retrouvez toutes les informations sur leur page Facebook.

Photo © Mariana Vasquez Matamoros
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