Rencontre avec le collectif et label Less Drama More Techno !

Bien connu des fêtards et de la scène LGBTQ+ parisienne, le collectif Less Drama More Techno s’est lancé il y a quelques mois dans la création du label LDMT Records. “Dawn To Dusk” la première sortie sur le label, a été confiée à leur résident DMN DJ, aussi programmateur des soirées BDSM à Paris. L’occasion pour nous de vous présenter l’un des collectifs adhérent de Technopol et parler de leur futurs projets.

Merci à Ben Manson, DJ et fondateur du collectif, d’avoir répondu à nos questions.

Quel a été le point de départ de Less Drama More Techno ?
LDMT est née quand je suis rentrée d’Allemagne, où j’ai vécu 3 ans. Je ne trouvais pas de soirée qui correspondait à ce que j’avais pu vivre à Berlin, Cologne ou Munich et j’avais envie d’offrir un format TECHNO à la scène gay parisienne qui, à l’époque était plus pop, commercial,… mais avec quand même des soirées super qualitatives en HOUSE comme Menergy ou Mustang.
Depuis LDMT s’est ouvert à un nouveau public plus mixé, mais c’est aussi ce qui en fait aujourd’hui la « touch » dont j’avais l’habitude en Allemagne.

Pendant un, nous n’avons pas pu faire la fête. Qu’avez-vous appris de cette pandémie ?
Que ça nous manque grave haha… On s’est surtout rendu compte du lien très fort qu’on a avec notre public, on a reçu de centaines de messages de soutien, d’encouragement,… je pense pouvoir dire d’amour. Nos clubbers nous ont prouvé qu’on servait à quelque chose et que contrairement à ce que trop de personnes continuent de dire, on est utile, on est aussi un lieu d’expression pour les personnes qui viennent danser à LDMT.
Ce regain de motivation, ça nous a donné l’envie de faire des streamings toujours plus aboutis et qualitatifs, de garder un contact fort et régulier avec ceux qui nous suivent. Mais après plus d’un an, il est temps de pouvoir mixer à nouveau devant un public. Le streaming commence à montrer ses limites.

Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à créer un label ? Quelles ont été les étapes clés pour sa création ?
Ça me trottait dans la tête depuis des années, mais je ne savais pas comment réaliser ce projet, la gestion des royalties, le juridique, la forme officielle, etc…. Mais Christophe, ma moitié et associé m’a trouvé toutes les solutions pour que le label voit le jour.

Pouvez-vous nous parler de cette première sortie ? Qu’est-ce qui vous a plu dans le travail de DMN DJ ?
En fait ça coulait de source pour nous, DMN DJ est mon « padawan ». Il a commencé à LDMT en 2019, c’était donc logique d’être les premiers à également lui offrir sa première sortie. On est tellement heureux de l’avoir fait mais aussi fier de travailler avec lui, c’est un passionné et son évolution est hallucinante.
Pour ce premier EP, « Dawn to Dusk », DMN DJ a travaillé entièrement en analogique, avec des sonorités post-industrielles, des basses profondes et des mélodies hypnotiques. Il a travaillé de concert avec un autre DJ et producteur qu’on aime beaucoup : Munsinger.

Avez-vous prévu de nouvelles sorties ?
Il y a quelques sorties à venir par nos résidents et ami(e)s Mr Cozzo, High Low, Louis The 4th, Skippo (Cologne),… Je vais sortir un rework de mon « Magic Orgasm » en duo avec Gerald Henderson qui sera remixé par quelques un de mes producteurs préférés. S’il y a des candidats on est super open et on répond (demo@ldmtrecords.com). On veut prendre un rythme d’une sortie par mois.

Quels sont vos projets pour la suite ?
A court terme, quelques dates cet été à l’étranger : Ministry of Sound (Londres), Milkshake (Amsterdam) le plus gros festival queer en Europe,… et on croise les doigts pour quelques open-air en France avant une belle rentrée en Septembre, avec quelques nouvelles têtes parmi nos résidents : Air-One et Matthew Giger.
Au-delà de Less Drama More Techno, qui restera notre rendez-vous Techno mensuel au Nouveau Casino, on travaille sur une autre grosse soirée à Paris intramuros dont on vous parlera très bientôt 😉.

 

Crédit photo : Florent Siegenthaler

 

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