
Technopol Mix 114 | ACIDUSA
Acidusa propose des performances où la mythologie rencontre l’électronique. Porté par une identité queer affirmée, le duo déploie sur scène une énergie inépuisable en mêlant percussions électroniques, chant et sélection musicale affûtée. Leur DJ sets deviennent des voyages hybrides, de véritables rituels de métamorphose qui résonnent comme les cris des Gorgones. Techno, Acid et Trance y dialoguent avec les sonorités méditerranéennes, tissant une expérience aussi intense que libératrice.
Quelle est l’histoire derrière votre nom d’artiste ?
ACIDUSA, est une réappropriation subversive : Méduse sous acide, une figure primordiale
transformée en manifeste sonore. La Méduse, longtemps vue comme un monstre, est aujourd’hui réinterprétée comme symbole féministe du bassin méditerranéen : une figure de résistance et de puissance. Il nous semblait important de nous réapproprier cette image, pour en faire un emblème de lutte et de renaissance.
Votre son favori du moment ?
“On Da Table” de Lovefoxy, c’est notre coup de cœur du moment : un concentré d’énergie qui transforme chaque instant en dancefloor. Impossible de rester en place, la vibe te pousse direct à lâcher prise et à kiffer l’instant.
Un endroit où vous rêviez de jouer ?
Enfin plus un festival, cet été on était au MUTEK de Montréal est c’était vraiment incroyable. Le MUTEK Montréal, c’est unique parce qu’il mélange musique électronique pointue, arts numériques et expériences immersives. Tu y découvres des artistes visionnaires, des performances futuristes et une ambiance créative qui transforme la ville en véritable laboratoire sonore et visuel.
C’est hyper inspirant et ça serait un honneur de pouvoir faire partie de la line-up.
Y a-t-il un titre qui vous a marqué dans ce mix et que vous aimeriez partager avec nos lecteur·rices ?
Oui effectivement le dernier son de Cyber Witch Xmex sorti sous le label Systolic Club.
C’est une productrice palestinienne qui d’ailleurs est de passage à Paris cette semaine. Elle a clairement du génie et une capacité de storytelling incroyable avec une touche mystique et des influences Acide et Psychédélique.
Dans vos productions et vos sets/live, qu’essayez-vous de transmettre à votre public ?
En tant que DJ/producteur·ice, notre démarche avec ACIDUSA est claire: créer des espaces sonores où le public peut lâcher prise. Que ce soit à travers nos lives hybrides ou nos productions, nous cherchons à bâtir des voyages immersifs, entre intensité rythmique et textures oniriques. L’idée est d’offrir une expérience qui suspend le temps, où chacun·e peut se déconnecter du quotidien pour plonger dans un univers sensoriel total. La musique devient alors un passage, une parenthèse, presque une cérémonie collective spirituelle.
Quels sont vos projets à venir ?
On a plusieurs productions qui vont sortir les mois prochains dont une track pour fin septembre (self-released) intitulée « Who Am I: من أنا » : un mélange d’acide percussive, trance chirurgicale et voix bilingues (anglais / arabe) dans un dialogue glitché qui posent la question de l’identité dans un monde globalisé.