Technopol Mix 119 | Farah b2b Mouataz

Quoi de mieux qu’une énergie fraternelle en b2b pour transcender un dancefloor ? Farah et Mouataz, originaires de Casablanca, insufflent depuis plusieurs années leur puissance dans les clubs.
Leurs inspirations multiples naviguent entre bass music, booty music et breaks, Ils savent comment captiver, surprendre et faire danser le public grâce à une énergie qui embrase à la fois le dj booth et la foule.

 

Quels ont été les temps forts de votre traversée dans le monde de la musique ?

On a eu plusieurs temps forts, mais si on devait en choisir quelques-uns, on dirait :

Pour Mouataz, tout a commencé il y a une dizaine d’années avec son ancien collectif TDN. Il a alors eu la chance de partager la scène avec plein d’artistes inspirants comme DJ Assault, Objekt ou encore DMX Krew, ce qui lui a permis de façonner peu à peu sa propre identité musicale.

De son côté, Farah s’est lancée dans le DJing il y a environ 5 ou 6 ans. À l’époque, on était coloc pendant quelques mois et on passait nos soirées à mixer après le boulot. C’est là qu’on a réalisé qu’au-delà de notre relation frère-sœur, on partageait aussi une vraie identité commune et des univers super complémentaires.

Et puis l’année dernière, il y a eu un vrai tournant pour notre duo : on a joué à Horst Arts & Music, aux Nuits Sonores, au Macki, ou encore dans des salles comme le Sucre, La Belle Électrique ou le Méta… toujours devant des publics très différents.

 

Quel·les artistes vous ont inspiré·es au fil de votre parcours ?

Les artistes qui nous ont inspiré·es viennent d’horizons assez variés. Il y a d’abord les OG de Chicago, Detroit et Baltimore comme DJ Rashad, DJ Deeon, DJ Assault, Disco D ou encore Rod Lee, qui ont vraiment façonné notre sens du rythme et de l’énergie. On a aussi été très marqué·es par des figures anglaises comme Sherelle, Special Request ou DMX Krew. Et puis nos influences ne sont pas seulement électroniques : on écoute aussi beaucoup Booba, Snoop Dogg, Erykah Badu, Infinit, Cheb Bilal… Au final, c’est un mélange assez large qui nourrit notre identité musicale !

 

Trouvez-vous que la scène des musiques électroniques est suffisamment inclusive ?

La scène électronique devient de plus en plus inclusive en France, et c’est vraiment agréable à voir ! Mais on ne peut pas se mentir : on n’y est pas encore tout à fait. De manière générale, en Europe, la culture électronique reste très gentrifiée.

Pour nous, il est essentiel de rappeler que la musique électronique qu’on écoute aujourd’hui a été créé par et pour les communautés marginalisées issues des quartier populaires, et on manque beaucoup d’artiste issu de ces milieux.C’est d’autant plus vrai pour la ghetto tech 🙂
Et bien évidemment, il faut continuer à protéger ces espaces en excluant tout lien avec l’extrême droite, car cela va à l’encontre des valeurs mêmes de la club culture.

 

Pourriez-vous nous parler un peu du contexte dans lequel vous avez créé ce podcast ? Y avait-il des émotions spécifiques que vous vouliez transmettre ?

On a préparé ce podcast sous le climat ensoleillé de Casablanca, on y était pour voir nos parents. Ça nous a inspiré un set chaleureux et énergique.

 

Dans vos sets, qu’essayez-vous de transmettre à votre public ?

Dans nos sets, on essaye surtout de transmettre une énergie bien club, avec du caractère et souvent old school. On n’hésite jamais à rendre hommage aux OG’s de la culture, ceux qui ont façonné les styles qu’on joue. L’idée, c’est de faire danser les gens tout en leur rappelant d’où vient cette musique.

 

Quels sont vos projets à venir ?

On compte bien continuer à faire évoluer notre projet, à partager notre identité musicale, tant qu’on peut faire vibrer les gens et les faire danser, on est sur la bonne voie 🙂

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