
Entre têtes d’affiches internationales et artistes visionnaires, le festival Contours signe son retour à Clichy samedi 27 septembre
La route vers un bon événement n’est jamais très loin mais pas toujours facile à trouver. Heureusement, on vous indique le chemin. Des présentations au concept, en passant par la programmation et ce jusqu’au public : tout pour savoir où vous mettez les pieds. Bienvenue dans notre focus événement. Le Festival Contours fera son retour le samedi 27 septembre au Parc des Impressionnistes à Clichy. Pour l’occasion, deux scènes monumentales accueilleront à la fois des têtes d’affiche internationales et des artistes visionnaires. De quoi clôturer l’été en beauté !
Pour les personnes qui ne connaissent pas encore le festival, pouvez-vous présenter Contours ?
Contours est un festival de musiques électroniques né en 2019 à Clichy, qui a lieu chaque année en septembre au Parc des Impressionnistes.
Le projet s’est construit autour d’une idée simple : proposer une programmation exigeante et internationale dans un cadre accessible (15 minutes du métro), tout en gardant l’expérience publique au centre.
Le festival s’est toujours tenu sur deux jours, avec un samedi et un dimanche en format festival classique (billetterie, barriérage, etc.).
Le dimanche s’est avéré structurellement déficitaire (comme pour beaucoup d’autres festivals), au point de parfois faire disparaître l’équilibre durement atteint le samedi.
Après un dernier test en 2023, nous avons décidé de réinventer ce deuxième jour :
- désormais il se tient le vendredi
- dans un nouveau lieu emblématique de la ville de Clichy, le Pavillon Vendôme
- en format gratuit, à destination des familles et des jeunes publics.
Cela nous donne plus de liberté, permet de diversifier nos formats et d’aller à la rencontre d’autres publics, tout en consolidant le samedi comme le “vaisseau mère” du projet.
Sur site, le public retrouve deux scènes :
- une grande scène dédiée aux têtes d’affiches internationales, avec des artistes fédérateurs et plus accessibles, dans des esthétiques house et techno.
- une scène plus intime, pointu et expérimental, ouverte aux artistes émergents et aux découvertes. Cette année on y retrouve pas un seul style dominant, mais un mélange de courants qui dialoguent bien ensemble entre dub, bass, techno et grooves hybrides
L’expérience publique reste au cœur : jauge volontairement limitée, volonté d’éviter les files, tarifs réduits voire gratuits pour les familles clichoises.
En marge du projet principal :
Depuis les débuts, et particulièrement cette année, nous avons développé des actions complémentaires à Clichy :
- ateliers d’initiation au DJing (par ex. avec Rinse FM par le passé)
- interventions au Village des Associations de la ville
- cours de MAO au Conservatoire
- initiations au DJing pour jeunes publics, avec restitution lors de la Fête de la Musique.
Ces actions renforcent notre ancrage local et permettent de défendre ces cultures tout au long de l’année.
Qui est derrière l’initiative de cet événement ?
Contours est né en 2019 d’une collaboration entre la Ville de Clichy, Bon Esprit et Trax Magazine. Cela a donné naissance à une équipe et une association dédiées au projet. Depuis 2023, le festival est co-produit par The Talent Boutique, avec l’appui de l’association Contours et une équipe historique quasi inchangée :
- Fantin (cofondateur du Macki Festival et du collectif Mamie’s) : coordination et direction de projet sur Contours & Béton.
- Alix/Fantin : programmation
- Ambre : communication
- Dani : production Contours.
- Léo Proust : direction technique
La co-direction est assurée par :
- Quentin Guériot en président de l’association, aux côtés de Talent Boutique et Pierre Blanc son directeur.
Le projet est porté avec le soutien logistique, matériel et financier de la Ville de Clichy et de Talent Boutique (compétences, temps, financements), Et les équipes sont en partie mutualisées entre Contours et Béton au Havre.
Comment avez-vous pensé la programmation pour cette édition ?
Pour cette édition, on a voulu affirmer l’identité de Contours : un festival qui fait dialoguer les esthétiques, entre artistes confirmés et découvertes plus pointues.
La main stage a été pensée pour rassembler : des sets house ettechno capables de fédérer le public et d’installer une vraie énergie collective, avec des artistes comme Modeselektor ou Sama’ Abdulhadi.
La seconde scène, elle, se veut plus audacieuse : on y met en avant des propositions plus underground, des sonorités hybrides et des artistes qui expérimentent, comme Adrian Sherwood ou Nora Sigué. Ce double regard, festif et curieux, c’est ce qui définit l’ADN du festival : une invitation à danser, mais aussi à découvrir et à s’ouvrir à d’autres univers.
Des artistes à ne surtout pas manquer cette année ?
Adrian Sherwood dont les dates parisiennes sont assez rares et qui sort un album début septembre, Louise Chen, Mr Scruff et Modeselektor qui font leur retour dans un festival Parisien.
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Vous organisez un after au Rex, pouvez-vous nous en dire un mot ?
Cela faisait plusieurs années que nous réfléchissions à la manière de prolonger l’expérience après le festival. Chaque édition, plusieurs milliers de festivaliers sortent du parc : certains rentrent chez eux, d’autres cherchent à continuer la fête ailleurs.
Cette année, l’occasion s’est présentée avec le Rex Club : une institution mythique que nous affectionnons, et qui nous permet de proposer une continuité esthétique cohérente avec Contours. L’idée est de prolonger l’expérience, fédérer notre public autour d’une programmation dédiée, et de donner à la fête une résonance supplémentaire.
Comment souhaitez-vous faire évoluer le festival sur les prochaines éditions ?
Nous avançons sur deux axes clairs :
Pérenniser le vaisseau mère
- Le samedi reste le cœur économique et artistique du projet.
- Il permet de financer une partie des équipes qui travaillent à l’année.
- Nous n’avons pas vocation à le faire “grossir outre mesure” : le parc impose des limites, et nous avons des convictions fortes en termes d’expérience publique (ne pas surcharger le lieu, garder de l’espace).
- Il y a une petite marge de progression (1 000 à 1 500 personnes en plus), à réfléchir selon la stratégie artistique (concentrer sur une scène plus grande ou continuer en bi-scène).
Diversifier les formats
- Continuer à développer des moments complémentaires : le vendredi gratuit (Pavillon Vendôme), les ateliers, les formats pédagogiques, les actions jeunes publics/familles.
- Trouver l’équilibre entre une “main festive” (programmation pointue pour un public averti) et une “main pédagogique” (sensibilisation et transmission à de nouveaux publics).
De manière générale, on a le défi général de réussir à pérenniser l’ensemble du projet. Comme beaucoup de festivals, nous faisons face à l’effet ciseaux :
Des articles récents dans Le Monde ou encore une interview de Matthieu Pigasse dans Billboard ont bien décrit cette réalité.
- un public exigeant, avec des moyens pas forcément en hausse, qui achète ses billets plus tard.
- des coûts de production et des cachets artistiques qui ne cessent d’augmenter.
Dans ce contexte, nous avons la chance d’avoir un public fidèle et de pouvoir compter sur un partenariat solide avec la Ville de Clichy. L’enjeu est de continuer à proposer des expériences fortes et innovantes, sans jamais renier la qualité de l’expérience, tout en consolidant un modèle viable sur le temps long.
📆 Samedi 27 septembre, au Parc des Impressionnistes à Clichy, 92110
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