Le festival ATOM revient fin août pour une 5e édition immersive et hors des sentiers battus

La route vers un bon événement n’est jamais très loin mais pas toujours facile à trouver. Heureusement Technopol vous indique le chemin. Des présentations au concept, en passant par la programmation et ce jusqu’au public : tout pour savoir où vous mettez les pieds. Bienvenue dans notre focus événement.

Pour sa cinquième édition, le festival ATOM revient le 29, 30 et 31 août, dans les vallées occitanes de Payra-sur-l’Hers, (à moins d’une heure de Toulouse). Plus qu’un événement musical, ATOM est une biennale, un véritable spectacle à ciel ouvert où se mêlent musiques hybrides entre live expérimentaux, DJ sets bass, rave ou hyperpop, arts scénographiques et performances. Tout cela dans un écrin naturel scénarisé autour de l’univers mythologique du festival, avec la divinité Bérénice. Pensé comme une expérience immersive et participative, ATOM se veut bousculer les codes du festival traditionnel : on grimpe aux arbres, on chante dans les grottes, on déambule parmi les installations et les créatures et on se laisse surprendre par les différents formats artistiques inopinés… Là-bas, le public devient pleinement acteur·ice d’une fête libre et inclusive. Rencontre avec l’équipe de programmateur·ices du festival, qui défend une création pluridisciplinaire, profondément engagée et locale, dans un format à taille humaine pour favoriser l’échange, l’écologie et la spontanéité.

 

Pour celles·eux qui découvriraient ATOM pour la première fois, pouvez-vous nous présenter le festival en quelques mots ?

ATOM, c’est un festival au cœur des vallées de l’Occitanie, à 45 minutes de Toulouse et accessible en train depuis Montpellier, Bordeaux, Marseille ou Paris. On y propose une expérience à la fois artistique, sensorielle et collective, dans un cadre naturel transformé et magnifié durant trois jours. 

L’idée, c’est de créer un univers immersif où cohabitent musiques hybrides — entre live expérimentaux, DJ sets, rave ou hyperpop —, arts visuels et installations scénographiques, performances drag, théâtre ou cirque. Mais aussi des formes plus participatives : ateliers de peinture végétale dans une grotte, balades botaniques, grimpe d’arbres, chants polyphoniques, jeux de rôle ou encore débats autour de questions politiques. 

Pour cette cinquième édition, plus de 70 artistes et collectifs investiront les différents espaces du site, chacun scénographié selon une mythologie propre au festival. On y vient autant pour danser que pour rêver, rencontrer ou se questionner. ATOM, c’est un mélange vivant entre création artistique, engagement écologique et fête librement repensée.

 

Comment parvenez-vous à créer une cohérence entre les différentes disciplines artistiques que vous programmez ? À quoi peut-on s’attendre cette année en matière de scénographie et d’ambiance ?

La cohérence naît avant tout de la co-écriture partagée de la programmation et de la ligne artistique, ainsi que des décisions prises collectivement. Nous sommes un Comité de 4 coprogramateur.ices : Luna Luminet, Alexandre Spataro, Manon De Sousa et Noé Giraud. Nous avons choisi de mettre en avant des projets pluridisciplinaires, mêlant par exemple danse et arts visuels, mais aussi des formes hybrides, comme des rencontres entre instruments traditionnels et musiques électroniques. Cela crée des liens solides entre les disciplines et enrichit l’expérience artistique pour le public.
Nous avons aussi travaillé sur des ruptures de rythmes, alternant l’intime et le collectif, la contemplation et l’interaction, pour maintenir une énergie vivante et engager pleinement les spectateurs. Des performances inopinées viendront ponctuer la programmation, apportant surprise et spontanéité.

On a d’ailleurs mobilisé les artistes dans la conception du festival en leur donnant carte blanche, comme c’est le cas avec Darc et son show déambulatoire inédit avec deux créatures incarné par Eliott des Adelphes et Calypso, afin qu’iels soient pleinement acteur.ices de cette aventure collective.

 

Cette année, dès le trajet jusqu’au site, vous embarquez les festivalier·es dans l’univers de l’événement avec des performances directement dans les navettes. Comment est née cette idée, et que pouvez-vous nous dire sur cette expérience de “pré-festival” ?

En effet, ce qu’on aime par-dessus tout chez ATOM c’est expérimenter de nouvelles choses et imaginer d’autre manière de faire collectif. Du coup pour cette cinquième édition, on a eu envie de faire démarrer le festival… dès la gare ! Les navettes entre Castelnaudary et le site seront bien plus qu’un simple moyen de transport grâce à des capsules artistiques, animées par des performances live du musicien Tom Leclerc et son set analogique hypnotique.
On veut vraiment essayer d’intégrer le temps de transport dans l’expérience du public et offrir une performance inédite et exclusive aux personnes qui prennent le temps de venir en train. Il n’y aura pas d’autres endroits que la navette bus pour voir ce live ! C’est notre manière de valoriser le train, de renforcer notre engagement écologique, tout en transformant un moment logistique en véritable sas de passage dans l’univers du festival…
Cette proposition reflète ce qu’on aime faire : casser les formats, inventer des espaces de fête ailleurs que dans les lieux attendus, et faire du trajet une partie intégrante de l’expérience sensorielle et collective. C’est un projet qu’on a voulu mettre en place en lien avec notre implication dans le programme Festivals en mouvement qui réunit 50 événements dans toutes la France à l’avant-garde sur les enjeux de mobilité durable.

 

⁠⁠Votre festival est marqué par un fort engagement social mais aussi en matière d’éco-responsabilité. Quelles sont les actions mises en place pour favoriser cette démarche et réussir à être labellisé ?

Organiser un festival, ce n’est pas juste programmer des artistes et louer du matériel. Pour nous, c’est à chaque fois essayer de donner à voir le monde tel qu’on le rêve. En cela c’est toujours une prise de position politique. Dans cette logique la question de la soutenabilité est au cœur du projet, et parfois la soutenabilité écologique vient s’entrechoquer avec la soutenabilité économique ou humaine du festival. C’est pas toujours simple mais on essaye de trouver des “troisièmes voies”, alternatives, parfois utopiques mais toujours concrètes. On ne veut pas grossir à tout prix, car on est persuadé que le bon dimensionnement se trouve à taille humaine : c’est là qu’on peut réellement choyer les publics, artistes, bénévoles et toutes les personnes impliquées sur le territoire avec des actions de proximité à l’année.
On travaille avec des assos locales, des petites structures, des gens qui vivent ici et font vivre les villages du pays de La Piège, car ça fait sens pour nous. Du coup, parfois on fait des choix autour desquels on essaye d’embarquer le public en tant qu’acteur du changement : pas d’avion, 100% végétarien, scénographies en matériaux réemployés, parité réelle dans les équipes et les artistes, une majorité d’artistes de la région et 75% de jeunes projets artistiques…
On a obtenu des labels comme Événements Détonnants pour l’écologie ou Label & la fête pour l’inclusivité, mais ce qu’on vise surtout, c’est imaginer un nouveau modèle et réussir à le transmettre à de nouvelles générations pour maintenir l’expérimentation et essayer de ne jamais tomber dans la standardisation, la répétition.

 

Pour l’équipe, pourriez-vous chacun nous partager vos performances coups de cœur pour cette édition ?

“Je pense à Onlyfun, un tout jeune duo mais qui a déjà sorti des sons ultra énergiques. Leur rage promet un live électrisant pour sûr !” s’enthousiasme Noé Giraud.

Manon de Sousa : “Je dirais la performance d’Élisabeth Vogler, une expérience sonore forte qui marque les esprits – une entité sonore dont le cri va s’élever en pleine nuit et faire frissonner d’émoi ou de plaisir.”

Marine Rodriguez, responsable administration et production d’ATOM : “Hâte de voir s8jfou et de découvrir en live ses rythmes breakés et ses machines DIY, qu’on partage d’ailleurs avec le Hadra Trance Festival pour le week-end !”

 

Billetterie du festival sur ce lien

#Retrouvez-nous sur Instagram