On a échangé avec la radio bruxelloise GIMIC à l’occasion de son 1Y weekender le 24 et 25 octobre au Fuse !

 

En seulement un an, GIMIC s’est fait une place incontournable sur la scène bruxelloise et européenne. Bien plus qu’une radio, c’est aussi un lieu de vie, porté par une communauté d’artistes, de résident·es et une équipe engagée pour la mise en avant des scènes et des styles musicaux encore peu représentés.

Pour célébrer sa première année d’existence, GIMIC investit le Fuse les 24 et 25 octobre, transformant le club mythique en un laboratoire sonore entre deux nuit club et un format concert la journée du samedi. Entre lives inédits, sets hybrides et explorations électroniques, la programmation reflète ce que la radio défend depuis ses débuts : curiosité, hybridation des genres, et équilibre entre énergie club et exploration sonore. 

 

Vous fêtez votre premier anniversaire au FUSE le week-end du 24 et 25 octobre.  Qu’avez-vous appris de cette première année d’existence ? Vos envies ont-elles  évolué par rapport à ce que vous vouliez au départ ? 

Je pense qu’on a surtout appris à laisser les choses se construire naturellement, en trouvant notre équilibre entre spontanéité et structure. À la base, GIMIC est né d’un besoin simple : créer un endroit où la musique et la vie sociale peuvent cohabiter sans règles précises. En un an, on a vu que ça prenait forme et ce, à travers les gens qui s’en sont emparés.

On a appris énormément de choses, souvent sur le tas. C’était notre première expérience à gérer autant d’aspects en même temps : une radio, un lieu de vie, un bar, une équipe, une programmation quotidienne… Tout était nouveau, et il a fallu se familiariser avec beaucoup de domaines très vite. Mais c’est aussi ce qui a fait notre force : on a appris en faisant, en s’adaptant.

Avec le temps, on s’est organisés différemment, on a trouvé notre rythme. Et nos envies ont naturellement évolué. Aujourd’hui, on pense GIMIC comme un écosystème plus large qui va au-delà de la diffusion : un espace vivant, un paysage sonore, des événements, une scène à part entière. L’idée reste la même avec les mêmes intentions de départ : faire exister une culture locale sans la figer, mais on la pousse plus loin, avec plus de liens, plus d’ambition collective.

 

En l’espace d’une année, GIMIC s’est fait une place importante parmi les radios  de la scène belge et européenne. De votre côté, qu’avez-vous l’impression  d’apporter, et comment la communauté s’est-elle construite au fil de cette  première année ? 

Dès le départ, on a senti un vrai engouement. Beaucoup de gens ont voulu participer très vite, sans qu’on ait besoin de pousser. Je pense que ce qui a séduit, c’est qu’on mettait en avant des scènes et des styles musicaux encore peu représentés : des esthétiques plus souterraines, plus hybrides, plus libres.

On essaie d’apporter une forme d’authenticité, de proximité. Il y a une vraie intimité dans la manière dont les artistes se livrent à la radio : c’est un espace où l’on peut se tromper, expérimenter, échanger.

La communauté s’est construite naturellement, de manière organique : au départ, c’étaient surtout des ami·es et des artistes qu’on admirait. Puis, à force d’émissions, de rencontres et de bouche-à-oreille, GIMIC est devenu une sorte de micro-réseau à travers l’Europe et ses scènes. Beaucoup d’artistes de passage à Bruxelles s’y arrêtent pour une session, et inversement, nos résident·es se retrouvent à jouer ailleurs grâce à ces connexions. C’est ce maillage-là que l’on trouve le plus précieux.

 

Comment avez-vous pensé la programmation pour ce week-end ? En quoi cela  fait écho avec ce que vous diffusez et défendez sur la radio tout au long de  l’année ? 

On a voulu que cette programmation soit un miroir fidèle de ce qu’on défend : la curiosité, le mélange des genres et l’équilibre entre énergie club et exploration sonore.

Chaque salle aura sa propre intensité, sa propre atmosphère. On voulait que ce week-end montre l’étendue de notre spectre musical, tout en gardant une cohérence d’esprit. On a cherché à brouiller les frontières entre le club, le concert, la performance ou l’écoute intimiste.

Le vendredi ouvre sur une forme plus hybride, entre tension club et recherche sonore. On y retrouve Objekt B2B CCL, Martyn, Darwin, Sybil ou encore Luigi Tozzi (live) : une manière de célébrer la diversité des langages qui composent la scène électronique contemporaine, sans hiérarchie de tempo ou d’intention.

Le samedi en journée, on investit le Fuse d’une manière inédite, en y amenant une dimension live que le lieu accueille rarement. L’idée, c’est de transformer temporairement le club en espace d’écoute et de performance, avec des artistes comme Actress, Carrier, rRoxymore ou Malesa. Des formats pensés pour le ressenti et la tension, plus proches du concert que de la fête, dans un contexte exclusif pour un lieu emblématique comme le Fuse.

Le samedi soir, on revient à une énergie plus festive et lumineuse. La main room prendra des accents électros et psychédéliques, avec DJ Fart In The Club B2B EMA, Lena Willikens et nos résident·es DJ Rino et Adi. La seconde salle, elle, s’envisage comme un tunnel vers l’inconnu, une spirale pour celleux qui aiment se perdre, avec DJ Maria, A Strange Wedding, Vardae et d’autres artistes proches de notre univers.

Et comme toujours, nos résident·es Erykah, MALIMAN, Bobbi Watson, Paulo Sea, Raär, STDJ, Stanislawa et AKO viendront tisser le lien entre toutes ces propositions. Parce que c’est ça, GIMIC : un espace mouvant où les trajectoires se croisent, s’écoutent et se répondent, sur les ondes, dans la ville et désormais sur scène.

 

On remarque un retour en force des formats live / concerts dans la scène  électronique. Vous dédiez d’ailleurs la journée du samedi à ce format. Est-ce que  c’est quelque chose que vous souhaitez aussi développer pour la radio ? 

Oui, complètement. C’est quelque chose qu’on cultive déjà depuis un moment à la radio. Notre booth est pensé comme un espace modulable : on y a déjà accueilli des lives électro-acoustiques, entièrement modulaires, hybrides ou même purement instrumentaux (on y a déjà même amené une batterie, lol).

Pour nous, le live est une manière d’aborder la musique autrement : plus organique, plus vulnérable aussi. C’est une forme qui rapproche le public de l’artiste et qui permet de ressentir la création dans l’instant. Sur la radio, on veut continuer à pousser ce format, à l’intégrer encore plus dans notre programmation et à lui offrir un vrai cadre technique. L’idée, c’est que GIMIC reste un lieu de diffusion mais aussi d’expérimentation, où un artiste peut venir tester, improviser ou simplement partager une autre facette de sa pratique.

 

Pourquoi cette collaboration avec le FUSE ? Qu’est-ce qui vous a donné envie de  célébrer vos un an d’existence dans ce club ? 

Ça avait beaucoup de sens, presque naturellement. Le Fuse, c’est à cinq minutes à pied de GIMIC, on est littéralement voisins. Au-delà de la proximité, il y a une vraie cohérence dans cette collaboration : un club mythique qui s’ouvre à une scène plus émergente et une jeune structure comme la nôtre qui a envie de dialoguer avec son héritage.

Le plus beau, c’est que le Fuse nous a donné carte blanche. On a senti une vraie confiance, une volonté de leur part de laisser une place à cette scène plus underground, plus expérimentale, dans un lieu de cette envergure. C’est un symbole fort, et on en est vraiment reconnaissants. Ça montre qu’il y a un vrai échange, pas juste une cohabitation.

 

Que peut-on souhaiter à GIMIC pour cette nouvelle saison ? 

Ce qu’on veut, c’est continuer à surprendre, à garder cette fraîcheur et cette curiosité qui nous ont poussés à lancer GIMIC. Le projet est encore jeune, et c’est ce qui le rend excitant : il peut prendre plein de formes, accueillir des idées nouvelles, des collaborations inattendues, des formats qu’on n’avait pas encore imaginés.

On avance sans plan figé, en suivant ce qui nous anime. Tant qu’on garde cette sincérité, cette liberté et cette envie de faire les choses à notre manière, le reste suivra.

Notre ambition, c’est de continuer à être un moteur pour la scène locale, à créer des espaces où les choses se passent, sans forcément savoir à l’avance comment. GIMIC, c’est une aventure qui s’écrit au présent, portée par la musique, les rencontres, les gens qui font vivre le projet et cette envie constante d’explorer.

Et disons simplement que… la suite s’annonce belle.

 

📆 le 24 et 25 octobre

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