Technopol Mix 031 | Suerte

La force de Suerte ce sont ses goûts hétéroclites, son énergie et ses émotions. Bercée par la techno dark industrielle et des synthés typés cyber Neorave et Hardtechno, elle s’intéresse ensuite à un univers plus groovy coloré et trippy, souvent bien plus rapide du breaké de la GhettoTechno, Trance…
Elle s’impose rapidement sur la scène lyonnaise notamment dans des clubs comme Le Sucre, Le Petit Salon, Ninkasi, Nuits Sonores aux côtés de Sentimental Rave, Antigone, Hector Oaks, P.E.A.R.L, Hadone, Rebekah ou encore UFO95.

C’est autour du projet dont elle est à l’initiative, Metanoïa, qu’elle s’engage pour apporter à la fête un espace de libre expression, de sensibilisation et de partage. Le mot d’ordre : liberté d’expression.

 

Peux-tu nous parler de tes premières rencontres avec la musique et de la façon dont la musique électronique s’y est immiscée ?

Aussi loin que possible dans mes souvenirs, j’ai toujours apprécié la musique. Il y avait toujours de la musique chez moi : arabe, latine, variété française, mais aussi du Rap. Mes parents se sont toujours battus pour que j’aie accès à la culture sous toutes ses formes. J’ai énormément de chance puisque j’ai été au conservatoire de danse classique pendant plus de 15 ans, mais j’ai aussi fait du violon ce qui, je pense m’aide beaucoup aujourd’hui dans la construction de mes sets et l’apprentissage de la production. Je crois que mes premières claques en musique électronique à l’époque, c’était Gesaffelstein, Vitalic ou encore Brodinski puis j’ai eu la chance de pouvoir sortir tous les week-ends au club 101 à l’époque de mes études supérieures ce qui a été une vraie révélation pour moi !

 

Que penses-tu de la nouvelle scène électronique qui apparaît aujourd’hui ?

La scène se développe de plus en plus, et je trouve ça très cool qu’il y ait de plus en plus de femmes et de minorités qui se lancent ! Mais j’ai l’impression que dû à ce développement massif, on retrouve aussi beaucoup de collectifs qui sont là pour faire du profit et ne se remettent, à mon sens, pas assez en question sur des valeurs écologiques et inclusives. Il y a encore bien trop de line- up exclusivement masculin sans que cela ne choque personne.

 

Pourquoi es-tu résidente dans Metanoïa ? Quels sont les traits et les valeurs du collectif qui sont similaires aux tiennes ?

Mes valeurs et celles de mon collectif sont très proches voir identiques, puisque j’ai co-créé ce collectif avec mes talentueux·ses ami·e·s. (DISSONNE, NYMPHEA MORNINGSTAR , SKLAER, KLAD)

L’idée est venue d’un ras-le-bol général des événements qui se ressemble tous et qui ne donne pas assez matière à réflexion. Nous voulions proposer au public quelque chose de différent qui permettent l’accès à l’apprentissage, mais également à la réflexion et à la liberté d’expression. Notre force, c’est aussi de proposer plusieurs sous-genres de la musique électronique, mais également de mélanger les formes d’arts : peinture, photographie, danse sans oublier drags shows !

Notre équipe s’agrandit petit à petit aujourd’hui JELLESS et KIRARA ont rejoint la team Metanoïa en tant que résident·e·s

 

Pourrais-tu nous parler un peu du contexte dans lequel tu as créé ce podcast ? Y avait-il des émotions spécifiques que tu voulais transmettre ?

J’imagine toujours mes sets en partant d’un sentiment ou d’une couleur. Ce podcast d’une heure est progressif comme la plupart des sets que je construis. Dans ce style format, j’aime faire de longues intros que je n’oserai pas jouer sur un dancefloor. J’aime mélanger les styles et j’adore surprendre le public. C’est surtout ça que je voulais apporter dans ce podcast et monter un petit panel de ce que je peux jouer.

 

Plutôt peak time ou closing ? Pourquoi ?

Les deux sont très intéressants, tout comme l’exercice du warm-up d’ailleurs. Le peak time est très intéressant pour la connexion avec le public qui est généralement son climax, où je peux me permettre des sets plus mental et le closing me permet de me lâcher un peu plus en sonorités plus hard !

 

Quels sont tes projets à venir ?

Je reviens de Montréal où j’ai pu y faire ma première date à l’international et je repars mixer à Berlin dans quelques jours ! J’aimerais développer encore plus mon projet maintenant que je me sens plus confortable avec l’idée d’envisager les choses plus sérieusement.

Je travaille la production afin d’enfin sortir des projets qui sont depuis longtemps enfouis dans ma tête. ( ce qui est très frustrant)

Je rejoins également BAGAR qui est une agence à taille humaine qui promeut l’inclusivité, la bienveillance et la protection de l’environnement.

Et bien sûr, j’aimerais aussi développer notre collectif Metanoïa, nous lançons notre chaîne SoundCloud où on invite des artistes à proposer des podcasts, et qui sais peut-être bientôt une VA…

 

 

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