
Technopol Mix 115 | xea
Originaire de Perpignan et aujourd’hui bien ancrée dans la scène club parisienne, xea s’est forgée une identité musicale forte, de son enfance en conservatoire jusqu’à la découverte des free parties. Membre des collectifs Heresy, Collectif Miss’sing et Ethereal Tempo Sounds, elle défend des valeurs d’inclusivité tout en explorant un large spectre sonore qui va de la techno à la trance, en passant par des textures acid et bass. Pour ce nouvel épisode de Technopol Mix, xea propose un set qui reflète justement ses dernières découvertes musicales et son énergie du moment à travers une montée en intensité progressive qui traverse les esthétiques minimal, rave, trance et bass. Un voyage sonore qui traduit sa vision de la fête comme espace de partage, d’émotion et de liberté.
Peux-tu nous parler de tes premières rencontres avec la musique, et de la façon dont la musique électronique s’y est immiscée ?
Depuis enfant je baigne dans la musique à la maison mais aussi au conservatoire, où j’ai fais 15 ans d’Alto. Mon premier copain m’a fait découvrir les musiques électroniques à travers les teufs, et donc à l’antipode du cadre strict et institutionnel du classique. J’ai pris une sorte de claque, tant par la musique que par l’énergie du public. Arrivé à Paris, j’ai eu mon premier contrôleur et je me suis familiarisée avec le club où j’ai découvert des sonorités différentes des teufs.
Qu’as-tu préparé pour ce podcast ? Peux-tu nous parler un peu de ta sélection ?
Ce set est rythmé par mes découvertes musicales de ces derniers mois et traduit l’énergie qui m’anime en ce moment. J’ai voulu que ce set monte en intensité du début à la fin, allant de la bass à la trance en passant par des sonorités minimales, progressives et raves.
Y a-t-il un titre qui t’as marqué dans ce mix et que tu aimerais partager avec nos lecteurs ?
Chacune des tracks de ce mix me transportent profondément, tout particulièrement la dernière « Medusa’s Revenge pt 2 » de Peachlyfe qui dure exactement 9 min 18 et que vous pouvez entendre entièrement. Cela découle d’une envie de prendre le temps d’écouter et de jouer ces tracks, pour faire entendre les oeuvres des producteur-ices dans leur intégralité.
Si tu devais changer de style musical dans le futur, lequel serait-il ?
J’aime bien l’idée de ne pas me mettre de frontière. J’apprécie beaucoup de style différent et je peux m’amuser à toute sorte de soirée. Voire et entendre la musique dans sa pluralité me plait et je considère la vie comme une découverte constante.
Pourquoi es-tu résident·e de collectifs et labels ? Quels sont les traits et les valeurs qui sont similaires aux tiennes ?
Je fais partie en autre du Collectif Miss’sing qui milite pour une meilleure représentation des femmes et minorités de genre dans la musique. Il est important à mes yeux qu’un club, festival, concert, etc aient une lineup paritaire et qu’ils prennent des mesures pour une fête plus safe. Je vous invite à lire l’enquête de Consentis qui traite ce sujet.
Dans tes productions et tes sets/live, qu’essayes-tu de transmettre à ton public ?
Je crois que c’est la question la plus dur. Dans l’absolu, créer un moment, de partage et de voyage. Je vis des moments tellement forts grâce à la musique, j’espère que j’arrive le à faire lorsque je joue pour les personnes du dancefloor.