Technopol Mix 117 | Mana Function

Le duo Mana Function prend les rênes du 117e Technopol Mix. Aussi bien DJ que producteur·rices, Marie et Maxime ont formé leur duo il y a un peu plus d’un an et explorent une musique sans frontières, à la croisée de la trance, de la techno et du hardgroove.
Leur set pour Technopol illustre parfaitement cette énergie : un voyage rythmé par des sonorités UK, des touches de speed garage, une techno bouncy et une trance vive et entraînante. Une sélection de 19 producteur·rices, dont plusieurs unreleased, qui capture l’esprit du duo : curieux, libre et toujours tourné vers le dancefloor.

 

Quelles sont vos influences musicales ?

Notre duo Mana Function se nourrit de la scène Techno et Trance actuelle, autant dans nos productions que dans nos sets, avec des influences UK ou hardgroove pour les sonorités d’orgues et les drums que l’on adore. On aime la fête joyeuse, libre et vu qu’on est du genre à rapidement s’ennuyer, on essaie dans nos sets de constamment se surprendre avec des tracks qui renouvellent l’énergie. Un piano super joyful, une basse UK bien grasse, une vocale catchy … toujours ce petit twist qui relance le dancefloor.

Êtes-vous familiers avec d’autres genres de musiques ?

Mana Function n’est pas le seul projet qui nous définit. On aime pouvoir scinder nos univers pour garder une cohérence artistique, mais sans se limiter car on aime bien l’idée de ne pas se mettre de frontières artistiquement parlant. On apprécie beaucoup de styles différents et notre panel est assez large sur nos projets solos : majoritairement Italo Disco, Hi-NRG, House 90s et UKG. Maxime sous son autre alias a d’ailleurs lancé son nouveau label 100% Italo 80s et Hi-NRG, Filter Phaser, et Marie joue aussi parfois IBM, EBM, Progressive Trance, Punk ou Jazz (…) selon les contextes.
On s’est d’ailleurs tous les deux rencontrés lors d’un set 100% Italo, un B2B totalement improvisé pour les 3 ans d’un collectif de copains. C’est là que la connexion s’est faite, naturellement et dans la fête.

 

Un endroit où vous rêveriez de jouer ?

On part à Melbourne en janvier 2026 et on adorerait y jouer.

La scène actuelle locale en Trance/Hardhouse/UK est incroyable, des excellents artistes et labels y émergent constamment ! Ça nous motive trop à aller rencontrer la scène locale et éventuellement produire sur place, voir ce que la ville nous évoque.

Sinon, il y aurait Montréal, Tbilissi, Rome, Mexico. Plus globalement, on vit la musique comme un voyage permanent et grâce à elle, on a pu connecter avec énormément de personnes à travers le monde depuis des années. À chaque fois que l’on voyage, on joue, on découvre la scène locale et on y rencontre ses acteur·rices : DJs, producteur·rices, promoteur·rices, collectifs, etc. On aime tisser des liens avec les gens qui partagent les mêmes passions que nous et voir comment ça se passe ailleurs.

Si vous deviez changer ou améliorer quelque chose sur notre scène, qu’est-ce que ce serait ?

Globalement, préserver les valeurs fondamentales de la scène électronique : solidarité, inclusivité, respect. L’industrie évolue et il faut continuer à porter des projets de cœur, ceux qui enrichissent la culture de l’underground plutôt que de simplement viser la rentabilité.

Ça passerait par plus de reconnaissance pour les producteur·rices, souvent invisibilisé·es, davantage d’inclusivité et de diversité dans les line-up, les publics et les équipes & un rapport aux réseaux sociaux remodelé. On devrait juger les artistes sur leur musique, pas sur leur nombre de followers.

Beaucoup d’artistes talentueux·ses ne veulent pas être des créateur·rices de contenu, et ça leur porte préjudice.

Qu’avez-vous préparé pour ce podcast ? Pouvez-vous nous parler un peu de votre sélection ?

Ce set rassemble des tracks que l’on adore jouer et nos découvertes musicales de ces dernières semaines. Il traduit assez bien l’énergie qui nous anime en ce moment, entre sonorités UK avec un peu de speed garage, de la techno bouncy, de la trance actuelle super pêchue. Une selecta de 19 producteur-rices que l’on adore avec quelques unreleased pour pimenter le tout.

 

Y a-t-il un titre qui vous a marqué dans ce mix et que vous aimeriez partager avec nos lecteur·rices ?

Ma Sha – Sealegs. On a trouvé qu’il y avait une énergie puissante, presque organique, une puissance sourde. Cette track nous a vraiment surpris. C’est pas ce qu’on joue le plus souvent, mais on n’a pas hésité une seconde à la mettre dans ce set.

Il faut savoir qu’on dig chacun de son côté, avec chacun sa « spécialité » : Maxime est plutôt inspirée par des Peak Time tracks, full énergie, Marie a une tendance plus nasty. C’est cet équilibre qui représente Mana Function. Ensuite, on se fait découvrir nos trouvailles, soit pendant la prépa des podcasts, soit directement pendant les sets, et la track de Ma Sha était notre coup de cœur à toustes les deux.

 

Quel est votre processus artistique lorsque vous produisez de la musique ?

Soit on part d’un sample d’un vocal qui nous inspire et qu’on isole. Soit on part d’une ambiance qu’on aimerait retranscrire.

On n’est pas du genre à faire énormément de morceaux. Quand l’inspiration est là, on la saisit et généralement le morceau est fini en quelques jours. Marie va plutôt être sur la partie mélo, texture, piano. Maxime sur la partie drums, basse et toute la partie technique sur Ableton dont le mixage.

Dans vos productions et vos sets/live, qu’essayez-vous de transmettre au public ?

Avant tout, une fête joyeuse, libre, euphorique où chacun·e peut lâcher prise. C’est ce qu’on recherche nous-mêmes en club ou festival donc c’est ce qu’on veut faire vivre au public. Sur scène, on bouge beaucoup, impossible de rester statique. On veut que cette énergie se propage, que les gens sentent qu’on vit le moment à fond avec eux.

 

Quels sont tes projets à venir ?

On jouera le 19 décembre au Noct (anciennement Nexus), avant de partir en Australie en janvier pour rencontrer la scène locale et éventuellement, y jouer. Côté productions, plusieurs nouvelles tracks arrivent en 2026, dont une sortie sur compilation en début d’année et une collaboration avec un duo néerlandais. Affaire à suivre 🙂

Merci Technopol <3

#Retrouvez-nous sur Instagram