Technopol Mix 118 | Anderson1000
Basé à Paris, Anderson1000 avance dans la scène électronique comme un aventurier dans la jungle, machette à la main, traçant sa propre voie entre tribal progressive, breaks et textures fantomatiques.
À travers des grooves organiques et des atmosphères denses, il explore les territoires sauvages du son avec un sens affûté : ceux où la lumière se faufile entre les ombres, où la tension devient mouvement, et où le mystère guide la danse.
Quel était ton premier gig ? Comment l’as-tu vécu ?
Mon premier gig s’est passé au Trabendo pour un événement de mon collectif Les Patates Braves. Un closing dont je me rappellerai toujours, juste après Élise Massoni, pour clôturer notre anniversaire de collectif le soir d’Halloween. Toute la team était avec moi autour du booth pour me soutenir, ça m’a vraiment boosté et donné envie de continuer mon projet Anderson1000.
Y a-t-il un titre qui t’as marqué dans ce mix et que tu aimerais partager avec nos lecteur·rices ?
Un track d’un de mes producteurs préférés, Von Riu. La deuxième unreleased de la tracklist qui sortira très prochainement sur le label de Maara. Un track totalement dans ma DA musicale.
Quelles sont tes influences musicales ?
Mon projet a commencé plutôt par la musique rapide, entre 140 et 150, avec un mélange de breakbeat et de bass music, très influencé par des artistes comme Amor Satyr ou encore Hermeth. Je suis depuis revenu sur des sons plus lents, plus 4×4, comme ce que j’écoutais quand j’ai découvert la musique électronique, mais en affinant avec les ambiances et textures que j’aimais dans la bass music.
Que penses-tu de la nouvelle scène électronique qui apparaît aujourd’hui ?
La scène d’aujourd’hui évolue énormément, on voit des artistes qui définissent de nouveaux styles et affinent le spectre de certaines scènes par leurs influences venues d’ailleurs. J’aime beaucoup les producteurs qui vont puiser dans les différentes musicalités pour avoir leur propre son, en abordant la musique de manière différente, par des rythmes ou des sons qui ne sont pas les caractéristiques de celle-ci. J’adore découvrir ce genre d’artistes et m’en inspirer dans mes sets ou mes productions. Cela amène une touche plus personnelle et raconte un peu l’atmosphère d’une personne, je le vois un peu de cette manière.
À quoi ressemble ton studio ?
Je me considère un peu comme un bed-producer haha. Mon studio, c’est un peu mon lit. Je bosse en grande partie sur mon ordi, au casque, même si j’ai quand même des monitorings pour être moins dans ma bulle.
Plutôt club ou festival ?
Moi, je suis plutôt ambiance festival. J’aime beaucoup voir l’évolution d’une scène sur plusieurs heures ou jours, avec des artistes qui pourront jouer de la dub/downtempo en début de journée par exemple, et aller vers des musiques plus rythmées et ambiançantes au fil du temps. Cela crée un vrai contraste et me permet de rentrer dans des univers plus facilement, je pense.
Des moments forts que tu souhaiterais partager ?
J’ai fait ma toute première tournée en Inde en janvier dernier. Voyager à l’autre bout du monde pour ma musique, ça a été quelque chose de très fort dont je suis super fier, pour le petit DJ que je suis haha. Le fait de découvrir des artistes à l’autre bout du monde et de partager les mêmes goûts et visions de la musique m’a beaucoup inspiré.