Le festival Évasion investit les rives du Grand Parc Miribel-Jonage fin juin pour une 7e édition solaire et engagée !

La route vers un bon événement n’est jamais très loin mais pas toujours facile à trouver. Heureusement Technopol vous indique le chemin. Des présentations au concept, en passant par la programmation et ce jusqu’au public : tout pour savoir où vous mettez les pieds. Bienvenue dans notre focus événement.

Le 28 et 29 juin, le festival Évasion s’apprête à faire vibrer les rives du Grand Parc Miribel-Jonage pour sa 7e édition. Né d’un rêve un peu fou, celui d’une plage électronique en pleine nature, le festival s’est imposé au fil des années comme un rendez-vous singulier et engagé de la scène électro lyonnaise. Avec une programmation résolument tournée vers la house, la trance, la techno et les sonorités bass, le festival Évasion défend une vision solaire et organique de la fête, dans un format 100 % diurne.

Au-delà de la musique, ce sont trois scènes scénographiées, un engagement fort pour l’écologie, une restauration responsable et une série d’initiatives autour de l’eau, ressource centrale du site, qui construisent l’identité de ce projet. Un événement pensé comme un espace de reconnexion entre l’humain, la nature et le son. À cette occasion, nous avons posé quelques questions à Victor Jobeili, DA de Evasion, qui défend avec l’équipe du festival, une autre façon de célébrer la musique électronique.

 

Pour commencer, pourrais-tu nous présenter Evasion Festival pour celles-ceux qui le découvriraient ?

Tout est parti d’un rêve d’évasion. Un rêve peut-être un peu fou, une vision presque impossible : une plage à Lyon, un écrin de sable et d’eau où résonneraient les basses profondes et les échos lumineux de la musique électronique. Ce rêve, pourtant, est devenu une réalité, celle d’Évasion Festival.

Tout a commencé en 2016, avec la rencontre de quatre groupes d’aventuriers de l’événementiel, que peu de choses ne semblaient alors rassembler. Ils partageaient l’envie commune de créer un événement unique, mais peu de certitudes quant à l’avenir de ce projet ambitieux. Leur vision ? Une fête sur le sable, sous les cieux lyonnais. Une utopie sonore qui, malgré les doutes et l’inexpérience de la jeunesse, allait finalement s’imposer avec le temps comme un rendez-vous emblématique de la scène électronique régionale. Les premières éditions furent menées tambour battant, dans le respect des codes standards du monde événementiel : toujours plus de jauge, toujours plus de headliners. Mais dès 2019, les tumultes vinrent freiner ce tempo effréné : une alerte météo obligea l’évacuation du site, puis la crise sanitaire vint suspendre le monde entier. La croissance du festival fut alors mise à rude épreuve. Mais si tous ces défis étaient finalement là pour faire émerger une nouvelle approche ? Et si ce rêve pouvait évoluer vers quelque chose de plus durable, de plus authentique ?

2023 marqua alors le véritable renouveau. Une équipe consolidée et une nouvelle ambition : sortir des conventions classiques, offrir une expérience exclusive, en symbiose avec son environnement. Quatre scènes installées dans un cadre idyllique, un format diurne, une programmation défricheuse, des hectares de verdure, et surtout, le renfort d’un lien profond avec un élément central : l’eau, ce trésor indispensable, évidence naturelle pour un festival situé sur la réserve d’eau potable de la métropole lyonnaise. Et c’est ainsi, qu’après encore quelques ajustements, le festival se réinvente une nouvelle fois en 2024 : un espace de rencontre entre la nature, la musique et l’humain, dont l’expérience vécue fut dûment saluée par les festivaliers et célébrée par les équipes.

Pour l’édition 2025, Évasion continue d’évoluer dans la même direction. Trois scènes accueilleront les festivaliers cette année, dans une scénographie novatrice et intimiste, pour une immersion plus accentuée, où chaque détail compte et où chaque instant trouve sa juste place. Rien ne sera laissé au hasard.

Aujourd’hui, c’est une certitude : Évasion Festival est ancré dans le paysage culturel et écologique de la région. Une fête libre où le local, l’humain et la nature vibrent en harmonie, où chaque édition renforce un peu plus ce lien précieux. Ici, la musique résonne comme un hommage au vivant, la créativité se disperse sans limite et l’engagement envers l’environnement grandit à chaque saison, guidant le festival vers des horizons toujours plus lumineux.

 

Votre festival se distingue par un format 100 % de jour. Pourquoi ce choix ?

En sortie de covid, on s’est questionné sur nos inspirations par rapport à notre festival et des contraintes internes et externes qui lui incombent.

Passer sur un festival de jour permettait de nous démarquer des autres événements proches sur un format plus classique jour / nuit, miser sur l’expérience au sens large avec le lieu, la connexion entre le public en journée, la disponibilité des festivaliers pour découvrir des nouveaux artistes et profiter des activités du lieu.

Le format de jour nous permet aussi d’avoir une autre approche concernant la scénographie et de sortir des codes conventionnels du milieu. On mise sur des constructions, des zones chills, des scénographies qui contrastent entre jour et nuit.

Enfin, d’un point de vue de l’impact du festival, passer en format diurne nous permet de mieux contrôler les nuisances sonores, les fluxs et l’impact environnemental au sens large du festival (par exemple : moins d’essence car moins de lumière dû à la réduction d’exploitation de nuit)

 

Côté musique, vous proposez trois scènes avec des identités bien marquées. Peux-tu nous en dire plus ?

Effectivement, nous avons cette année fait le choix de nous concentrer sur trois scènes avec des univers bien distincts. Avec une programmation qui en dit long sur les intentions de cette prochaine édition. Car si l’heure est à l’innovation, elle est aussi au besoin de connexion – de (re)connexion. Pour qu’Evasion Festival soit de ces fêtes où l’on se sent comme chez soi. Un espace de liberté artistique pour chaque architecte sonore qui viendra fouler le sable chaud de la plage et l’herbe verte du parc.

Trois scènes aux styles singuliers mais portées par une essence commune, permise par le désir de prôner la progressivité, pour que chaque performance trouve place dans une justesse presque évidente. Sur la scène Aura, ce sont les pieds dans le sable que nous souhaitons balayer tous les spectres de la house, dans tout ce qu’elle peut avoir de disco, de progressive ou encore de bass. Evasion dans sa plus belle ronde : dansante, solaire et (surtout) symbiotique. En symbiose, de par les liens qui unissent déjà la plupart des artistes entre eux et permettront une véritable alchimie sur scène. Côté scène Litus, portée par le collectif 23:59, l’humeur du line-up sera à l’image du festival : fédérer, connecter, faire danser. Une peinture grandeur nature qui prendra forme sous le chapiteau, grâce à un plateau évolutif aux nuances multiples, pour offrir une expérience qui ravisse les sens et les sensibilités de chacun.e. Un panaché d’artistes voguant entre Hard House,Trance groovy et colorée et Techno dure, tantôt sombre, tantôt joyeuse. Pour terminer, nous inviterons les âmes dansantes à venir expérimenter l’énergie si particulière de notre scène Unda. Une vibe brute mais jamais brutale, où le voyage se fera crescendo. Du downtempo aux registres plus punchy et dance floor, cette scène sera le fruit mûr de ce qui nous tient le plus à cœur : la création d’une osmose générale, rendue possible par une connexion entre tous les artistes où chacun.e sait déjà précisément ce que les autres auront à apporter de plus beau.

Une fête libre, où un large panel de genre sera exploité !

 

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Vous mettez en avant aussi bien des artistes locaux·ales qu’internationaux·ales. Comment avez-vous construit la programmation pour cette édition ?

Le travail de programmation commence pour moi à la fin de chaque édition : j’analyse avec l’équipe proche du festival le rendu général et les pistes d’amélioration. Ce qui a marché, ce qui a été mémorable mais aussi ce qui ne marchait pas pour adapter le tout.

Pour commencer la programmation, j’aime m’inspirer des sets que j’ai vu ou des artistes que je suis de près afin de dresser une liste d’artistes qui me semble pertinents. C’est valable à la fois pour les artistes locaux et français mais également internationaux !

Pour cette année, la volonté était de miser sur une vibe forte et & la cohésion entre les scènes et les artistes.

Pour la scène Aura, je souhaitais proposer un jour autour de la house qui soit bien progressive et qui finit en apothéose, ce qui plait toujours sur la plage. J’ai donc décidé de réunir ce qui, à mon goût, se fait de mieux dans cette esthétique sans pour autant aller chercher du gros headliner car le samedi, sur la plage, est toujours ultra crowdy ! On aura donc Nofraje, un des meilleurs selector de disco et house, le duo Mark Gil et Siofra pour représenter le crew Fandango (qui propose les meilleurs teufs de Berlin dans cet univers) ; Arlanoa, figure montante dans ce style et membre du crew le plus sympa de berlin, Supertonic. Enfin, une bonne dose de proximité avec Maï-Linh, qui fera un peu office de maître de cérémonie, connaissant tous les artistes sur la scène, pour enfin finir avec Desire & Cait pour un b2b exclusif et explosif !

Pour le dimanche, j’avais envie d’apporter un peu de variation esthétique tout en restant dans un univers proche. Il me tenait également à cœur de proposer une ouverture de scène spéciale et aventureuse avec les sets de Mastaï et de Livwutang (ici, pour un long set). Ensuite s’enchaineront KAMMA, X-Coast, DJ Fuckoff et une surprise guest très proche des deux derniers : grande réunion de famille en prévision !

Pour la stage Unda, l’enjeu était ici de mixer les esthétiques de l’ancienne scène Litus autour de la house progressive / trance et ceux de la scène Unda, plutôt minimal, house, tech house. Je pense vraiment avoir réussi à trouver une bonne balance entre le downtempo en ouverture de journée, le côté solaire et le côté psychédélique des deux esthétiques des scènes.

Je suis également très content de l’articulation des deux jours : le samedi plus psychédélique, avec des artistes comme Lumbago, Carl H, MarsO10C ou Oror et un dimanche axé autour du groove, bras en l’air, avec les maîtres du genre : Sweely, Cesar et Jason, Robin Petit jean ou encore Sugar Free et Man. Sur cette scène, tout le monde se connaît bien et je suis convaincu que le voyage proposé sera formidable !

Enfin pour le plateau créé en collaboration avec Florent de 23:59, l’idée était ici de proposer un plateau paritaire des représentants en vogue de la scène hard groove, hard techno et hard trance. On souhaite vraiment que cette scène, bien qu’hard, reste joyeuse, fédératrice et colorée – ce qui a toujours été le cas avec la techno sur Evasion.

On a réussi à valider très tôt des artistes phares qui nous font confiance comme CARV ou Holy Priest mais également des artistes plus émergents : Aisha et Anxhela, El Mefti, Diøn ou encore Nyctonian. Enfin, on fait toujours la part belle à la scène locale avec 4 artistes féminines qui ont des propositions musicales très différentes mais tout autant qualitative : KITTS, Kirara, NKT et Soraä.

 

Vous portez un engagement fort en matière d’éco-responsabilité. Peux-tu nous en dire plus ? Quelles sont les nouveautés concrètes cette année ?

Cette année encore, l’aspect immersif du festival sera davantage accentué. Une ambition permise grâce à ce fameux format 100% diurne, une jauge réduite et de nombreuses animations mises en place, axées notamment sur notre thématique principale : l’eau.

Activités nautiques et aquatiques sur le lac, ateliers bien-être et RSE autour de l’eau, balade touristique à vélo organisée le long du Rhône pour se rendre au festival… L’expérience sera loin de ne s’arrêter qu’à la seule découverte musicale.

De plus, Evasion Festival a pris depuis 2023 plusieurs mesures significatives en vue de réduire au maximum son impact écologique. Ces mesures concernent plusieurs aspects :

  • AQUAE CURSUM, LE PARCOURS DE L’EAU : Accès à l’eau en libre-service, autorisation des gourdes, économie de production de 15 000 bouteilles en plastique, toilettes sèches, utilisation du réseau des eaux usées.
  • FAVORISER LA MOBILITÉ DOUCE : Accès à un parking à vélo sécurisé ayant connu une exploitation record l’année passée (+600 vélos), balade à vélo organisée pour se rendre au festival, volonté de tendre vers une politique 0% avion pour faire venir les artistes (5% de trajets effectués en avion l’année passée).
  • PROPOSER UNE RESTAURATION RESPONSABLE : Cuisine 100% végétarienne et raisonnée. Charte engageant les restaurateurs à proposer une alimentation durable, locale, bio, respectueuse de la saisonnalité et labellisée, tout en favorisant une gestion responsable des déchets.
  • RÉEMPLOI ET MUTUALISATION : Collecte et réutilisation des matériaux pour réduire la production de déchets.

Nous poursuivons cette année nos efforts, en développant de manière plus poussée l’accessibilité en vélo, en travaillant sur la mise en place de vraie vaisselle pour la food pour réduire les emballages et en accentuant encore le côté scénographie éco-responsable avec de nombreuses collectes, réemplois et construction.

 

Et sur le long terme, comment souhaitez-vous faire évoluer le festival ?

Notre ambition pour le festival est de développer fortement le côté scénographie, la pluridisciplinarité, les activités et expériences du festival.

J’aimerais avoir le même budget pour développer l’expérience que pour développer la programmation et donc proposer quelque chose d’encore plus unique et différenciant !

On travaille également sur un camping pour 2026, un camping un peu particulier car format réduit, conçu comme une vraie extension du festival et poursuite de l’expérience !

 

Si vous deviez résumer l’édition 2025 en trois mots ou émotions, ce serait quoi ?

Vibes, connexion et expérience !

 

 

Billetterie du festival sur ce lien

 

Rédacteur : Thao Girbal-Francois

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