Clubbing, concerts, expo et talks : à la découverte de la scène belge avec le Listen! Festival
Du 25 au 30 mars prochain, direction Bruxelles pour la cinquième édition du Listen! Festival. 5 jours durant lesquels la capitale belge célébrera lors de talks, d’expo et de soirées les plus talentueux artistes de la scène locale.
Le festival a été créé par Dirk de Ruyck, fondateur d’Eskimo Recordings et Lorenzo Serra à l’origine des soirées Dirty Dancing. Dirk est flamand et Lorenzo est wallon, cette union marque la rencontre entre deux scènes. Le projet entend réunir depuis 5 ans les différentes scènes musicales alternatives en Belgique. Les clés de la programmation sont confiées aux acteurs locaux ; effectivement chaque événement est curaté par un label, un artiste, ou un disquaire local choisi en amont par les organisateurs du festival qui leur accorde toute confiance.
Cette volonté de fédérer les musiques et les territoires est affirmée par la devise dont se pare le festival cette année “Unity in Music and Diversity” pour mieux expliciter sa philosophe de vie et sa vision de la fête. Une fête résolument inclusive, diverse mais aussi paritaire, il est important pour les organisateurs de l’événement qu’une égalité ressorte de la programmation sans oublier safe comme l’illustre la thématique de l’un des panels organisés le vendredi qui s’attaquera à la problématique du harcèlement et des agressions dans la vie nocturne avec le festival Esperanzah, le média De Stadaard et Tilke Wouters, activiste queer gantoise et rédactrice du Manifeste Safe(r) Space afin d’aider les organisations à créer des espaces plus sûrs pour les personnes issues de minorités.
Nicolas Bucci, directeur artistique et de la communication a répondu à quelques questions :
Le festival existe depuis 2016, comment dirais-tu qu’il a évolué ?
Depuis l’année dernière on a essayé de s’élargir en allant au-delà du clubbing, notre programmation fait maintenant une place aux musiques urbaines, expérimentales et du monde. À Bruxelles, on retrouve une très grande diversité culturelle et sociale : c’est ce qu’on veut véhiculer dans notre ligne artistique.
Le festival a lieu aux quatre coins de Bruxelles, pourquoi le choix de repartir le public dans toute la ville plutôt que de le réunir ?
Tout d’abord il faut savoir qu’à Bruxelles nous manquons de lieux à grande capacité. L’idée de faire un festival dans un seul et même lieu a vite été éliminée; il nous semblait bien plus intéressant de proposer une expérience liée à notre ville. Notre public ne vient pas seulement à un festival, d’un lieu à un autre, il découvre Bruxelles. Cette année on a presque doublé le nombre de lieux d’accueil !
Où vois-tu le festival dans 10 ans ?
Je le vois évoluer au niveau international et mettre en lumière l’énorme potentiel des artistes belges qui n’est pas encore très connu à l’étranger. Un véritable rendez-vous européen pour amateurs de musiques électroniques !
En attendant de se retrouver dans dix ans, ne ratez pas cette nouvelle edition du festival très prometteuse. S’il n’est pas facile de faire un choix tant la programmation en simultanée est riche ! En journées, passage obligé par Sound District en plein cœur de la ville, le meeting point de tous les acteurs locaux, des radio shows de Kiosk, en passant par le marché aux vinyles organisé par Dust Dealers ou encore schiev, consacré aux labels indépendants belges, sans oublier les conférences ! De nuit, les choses se corsent, la ville bouillonne et bat son plein entre concerts et nuits de clubbing, bien heureusement la ville met à disposition, pour optimiser notre plaisir et notre curiosité, des navettes gratuites afin circuler entre quelques haut lieux du festival. Tout un programme : mercredi soir le marathon commence au planétarium avec un live de Terrence Dixon, vendredi il va falloir choisir entre la nuit au Buda BXL curatée par Frontal et Lefto ayant pour headliner Gilles Petterson ou la nuit d’AliA au C12 avec Call Super, Dengue Dengue Dengue en live ou encore Carista. Pour les frenchies en mal du pays, Camion Bazar et la Mamie’s officieront à La Cabane.
Samedi soir, encore plus de fêtes, encore plus de lieux, notre cœur bat entre le classique mais efficace Fuse qui accueillera Monolake et Vril en live ou bien retour au Buda BXL, nuit orchestrée par Crevettes Records et le collectif Vice City. Encore quelques forces dans les jambes ? After et pancakes tout dimanche avec les collectifs Gay Haze et Spek qui offriront des sonorités aussi éclectiques que les personnes que vous y rencontrerez !
Retrouvez informations et programme complet sur l’événement Facebook ou le site du festival !