Retour sur le Macki 2022 : Colo folle aux milles couleurs musicales

Moment de trans ultime, plus aucune notion du temps, le corps synchro sur le tempo, l’esprit en voyage dans une autre galaxie et les yeux rivés sur les strobo. Comment les artistes et les organisateur·rice·s nous font vivre ce climax digne d’un film ? Notre rédaction s’attèle pour vous à la tâche de retranscrire leurs meilleures soirées sans omettre aucun détail.

 

Une des rédactrices de Technopol a pu vivre la 9ème édition du Macki, festival organisé par Cracki Records et La Mamie’s, les 2 et 3 juillet dernier.

Lors de l’interview avec Martin Rousseau et François Kraft de Cracki Records réalisée quelques semaines précédant l’événement, nous avions mis la barre haut concernant cette nouvelle édition. La folie, la convivialité et les deux nouvelles scènes étaient attendues avec impatience. Retour sur ces deux jours riches en rayons de soleil, kicks endiablés et claques musicales.

SAMEDI

La rédactrice infiltrée est montée à bord du Macki Boat dès 11h30 pour un trajet mouvementé Paris/Carrières sur Seine. Le volant musical de cette drôle de vedette était aux mains de Capitaine P errine. Cette DJ résidente du Sucre a bien secoué tous les petits bobs colorés du bateau en alliant Funk, Deep House, Downtempo et Disco… Après trois heures de navigation, la kermesse festive aux quatre scènes peut commencer. Dans ce coin de paradis au bord de l’eau, la scène Turismo accueille les festivalier.e.s en les propulsant immédiatement dans un épisode de « Pimp My Ride » où flamme, gentes et drift cohabitent.

Le festival démarre avec JD TWITCH qui nous réveille avec une sélection Afrobeat. Un enchaînement Fela Kuti et Tony Allen nous introduit directement dans l’ambiance chaleureuse du Macki. Puis, direction Kingston sur Seine au beau milieu des sound systems construits par le High Bass Soundsystem et Tweak Soundsystem. Encerclé.e.s par le son, les festivalier·e·s ont tous·tes été pris·e·s au piège par ces caissons. Cette configuration atypique a permis une belle communion entre tous·tes les danseur·euse·s mouvant aux grès des sélections musicales proposées par les collectifs invités à mixer. Les shazams et les kicks s’activent devant le set des trois copains du Cracki Soundsystem et continuent à s’agiter devant le set de la lyonnaise Boule de Crystal.

Petit drift vers la scène Turismo pour admirer Amor Satyr enchainant Baile Funk, Trance et un remix de de Headie One par Floating Points pour atterrir devant Lazuli. Cette rappeuse débarque sur la scène telle une Queen du Reggaeton avec deux danseuses dont l’assurance et la confiance chamboulent la foule. Nous gardons également en mémoire le live de Diogo Strausz et sa Disco solaire, le mariage Funk/Jazz des napolitains Parbleu et le set Techno, Breakbeat et Garage de Ben UFO.

Cette journée riche en émotions se ponctuera d’un live marquant du groupe Queer brésilien Teto Preto. Une performance entre Electro et Post Punk qui marquera les esprits par ses discours engagés, sa mise en scène et l’énergie militante du collectif.

©MATHIEU FOUCHER

DIMANCHE

Décollage à bord de l’avion Antinote avec le capitaine Zaltan et les commandants de bord Front de Cadeaux. Nos pieds sont étrangement englués dans le sol. Impossible de se défaire de ces rythmes qui enlacent, écrasent et envoutent. En sortant de ce trip mystique, de beaux moments s’enchainent : l’énergie de la Mamie’s, la folie acidulée des Catalans de Mainline Magic Orchestra (qui se sont retenus d’enflammer Carrières sur Seine), Pablo Bozzi et Kendal qui nous feront toujours de l’effet à coup de basses et d’Italo… Le dimanche se clôt avec le selector Mickey Dread et le MC Ras Kayleb (Channel One) qui ont magnifié cette belle scène et que nous espérons retrouver au Macki l’année prochaine. Shanti Celeste nous fera également oublier l’heure tardive de ce dimanche soir avec une sélection de pépites House fédératrices !

©IHEB FEHRI

BILAN

Pour un premier Macki, la convivialité était bien au rendez-vous et la programmation musicale nous a régalé du samedi au dimanche. Un sentiment de nostalgie se fait même sentir deux jours après. François Kraft, le fondateur de Cracki disait vouloir construire la programmation musicale comme « un menu cohérent pour plaire à tout le monde ». Nous ajouterons « surprenant » et « complet » pour parler de ce line-up qui n’a cessé de nous réserver de nombreuses surprises tout au long du week-end. Nous nous souviendrons de cette géante colonie de vacances avec les deux membres de Channel One dans le rôle des moniteurs aux bons conseils, Lazuli dans le rôle de la professeure de danse et Front de cadeaux comme professeurs de yoga. Nous sortons de l’événement avec plein de souvenirs, des découvertes musicales, de rencontres improbables et l’envie de prendre ses billets pour la 10ème édition !

Prochain événement Cracki : Open Air Cracki à la Prairie du Canal (samedi 23 juillet)

Prochain événement Verveine Production : Iota festival (18-21 aout)

 

Article écrit par Constance Bidaut


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