Technopol Mix 003 | Protōkol

Co-fondateur des collectifs Planisphère et Échosystème, Prōtokol est un musicien compositeur, performeur et DJ parisien. Entre électro et techno, son travail se focalise sur la musique ambient, avec comme ligne directrice le travail du temps dont l’élasticité structure sa création et sa vision esthétique du monde.

 

Ton nom d’artiste ?

Prōtokol

J’ai choisi ce nom quand je vivais à Berlin. Je sortais d’une période dans laquelle ma vie était très contrôlée, elle se déroulait en respectant des règles presque opérationnelles. Une forme de protocole à suivre. Ce mot symbolise pour moi ce changement dans mes choix de vie et le risque que j’ai préféré prendre à défaut du confort.

Ton collectif(s) / label(s) ?

En 2018, avec trois amis, nous avons fondé le collectif de musique expérimentale Planisphère. Deux fois par mois, nous passons sur l’antenne de Radio Campus Paris pour une émission de deux heures, consacrée aux artistes émergents de la scène électronique française. Un projet concrétisé avec le lancement de notre label en 2019, sur lequel j’ai sorti deux EPs. Cette année j’ai pris part au projet Échosystème, un collectif avec lequel nous organisons des séries de concerts à l’horizontale, pour découvrir, dans un cadre intimiste et confortable, les musiques électroniques ambient, expérimentales et electronica.

La ville d’où tu viens ?

J’ai grandi à Cergy-Pontoise dans le Val D’oise.

Depuis combien de temps tu mixes ?

Je mixe depuis 3 ans mais je produis de la musique depuis 7 ans.

 

Comment définirais-tu ton style ?

Mon style est un mélange d’ambient et de techno avec une touche d’expérimental. Je navigue entre ces trois univers en les fusionnant. J’aime sentir l’impact et le mouvement qu’apporte la techno et cette sensation vaporeuse et planante de l’ambient.

 

Qu’est ce qui t’a poussé à devenir dj/artiste ? Comment la musique est devenue une passion pour toi ?

Honnêtement, j’ai toujours voulu être artiste/musicien. Mon style et mes envies ont cependant évolué. À 10 ans, je m’imaginais être Beethoven, à 16 ans je rêvais d’être un Thom Yorke et à 22 ans Donato Dozzy était mon modèle. Mais j’ai réellement lancé mon projet solo de musique électronique après mes deux années passées à Berlin, cette ville m’a totalement influencé et m’a donné envie de monter sur scène pour performer et exprimer mes idées. J’aime faire planer et méditer les gens l’après-midi et les faire danser la nuit.

 

Quelle serait ta colab/collectif/club de rêve ?

J’en ai trop ! Un b2b avec Donato Dozzy au Terraforma, un live avec Caterina Barbieri à l’Atonal et un EP avec Voiski.

 

Quels genres de musique écoutes-tu (autres que la techno) ?

En plus de l’électronique au sens large, j’écoute beaucoup de jazz et de la bossa nova. Je suis un grand fan de la musique de Stan Getz, de Miles Davis et de Chet Baker. Quand je fais la tournée des disquaires, je ressors toujours avec un disque de jazz.

 

Comment s’articule ton podcast ? Peux-tu nous présenter son univers ?

Quand j’ai commencé la production et le djing, je pensais faire deux projets distincts, sous deux alias. Un pour la techno et un pour l’ambient/expe. Ça reflétait un peu mon caractère. Mais au fil du temps je me suis demandé, pourquoi différencier les deux ?! Cette dualité que j’imaginais n’est finalement pas dissociable selon moi. Ce podcast exprime ce sentiment de confrontation et la notion du “double” présent dans ma musique : le calme et le mouvement, le contrôle et le hasard, l’électronique et l’organique, l’ambient et la techno. J’ai fait le choix de réunir réellement mes deux univers en mêlant des morceaux que j’écoute depuis longtemps et des nouveautés que j’ai diggées très récemment.

 

Quels sont tes projets à venir ?

Je viens de finir deux EPs, que j’ai composés cette année, dans lesquels j’utilise mon premier instrument, la trompette, avec une approche électronique, mais aussi des enregistrements sonores que j’ai faits depuis 4 ans. En attendant de trouver des labels pour sortir ces EPs, je suis en train de produire la suite de mon EP Kowuq, qui sortira sur mon label en 2023. Côté Planisphère, nous avons une belle année qui s’annonce avec de très belles releases dont le premier album de l’artiste Thea Soti qui sort le 1er juillet. Pour le deuxième événement Echosystème, nous organisons un après-midi ambient dans le jardin du doc le 9 juillet prochain.

 

 

 

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