Girls Don't Cry Festival 2021

Le Girls Don’t Cry festival annonce un week-end sous le signe de VĂ©nus đŸȘ

La Petite est de retour sur la scĂšne Ă©lectronique avec son nouveau format de Girls Don’t Cry ; un festival pluridisciplinaire qui aura lieu du 26 au 28 novembre, au Metronum Ă  Toulouse. Un week-end qui promet de la joie et de la musique flamboyante !

Depuis 2004, La Petite organise des fĂȘtes Ă©lectroniques et soutient les carriĂšres des femmes cisgenres, personnes transgenres et non-binaires.

Pour cette premiĂšre Ă©dition, ce sont les artistes : Cate Hortl – live, GRRLSSS, Imis Kill, La FraĂźcheur, Lotic, Saku Sahara, Soyoon, Tatyana Jane, Transterror, TTristana, Weronika qui seront mis·es Ă  l’honneur. Haute voltige musicale certes, mais pas que ! À travers leur programmation fĂ©ministe, le Girls Don’t Cry Festival propose Ă©galement des expositions, une Baby Room pour les plus petits, une table ronde autour des mĂ©dias fĂ©ministes, des projections de pornos fĂ©ministes (au cinĂ©ma Utopia Borderouge) et un cabaret Drag. Une vision globale pleine de crĂ©ativitĂ© qui s’inscrit dans une dĂ©marche engagĂ©e pour bousculer les normes de genre et provoquer le changement des mentalitĂ©s.

Nous avons posé quelques questions à Camille Mathon, la Directrice Artistique du festival et de La Petite.

Pourquoi et comment vous est venue l’idĂ©e d’un format festival pour sensibiliser le public Ă  votre cause ?

La Petite organise des Ă©vĂ©nements autour des musiques Ă©lectroniques depuis 17 ans, c’est le fondement de toutes nos autres actions. Nous avons toujours eu Ă  cƓur de faire danser nos publics !
L’idĂ©e du Girls Don’t Cry Festival est nĂ©e Ă  l’Ă©tĂ© 2019, au bord d’une piscine, pendant le sĂ©minaire estival de La Petite. Nous avions rĂ©uni l’Ă©quipe permanente et le Conseil d’Administration bĂ©nĂ©vole pour repenser nos projets Ă©vĂ©nementiels. DĂšs le premier tour de table il est apparu trĂšs clairement que notre point commun principal Ă©tait la passion de la fĂȘte. Puis Ă  la fin d’un atelier en petits groupes, tous les petits groupes, sans se concerter, avaient eu la mĂȘme idĂ©e : organiser un festival.
L’idĂ©e avec le Girls Don’t Cry Festival est de rĂ©unir toutes nos actions, tous nos engagements, tout ce qu’on aime : des concerts pour danser, des ateliers pour faire, des confĂ©rences pour apprendre.
Nous faisons Ă©galement le constat collectif qu’Ă  Toulouse nous avons d’un cĂŽtĂ© des Ă©vĂ©nements communautaires lgbtqi+ trĂšs diy sans direction artistique, et d’un autre cĂŽtĂ© des Ă©vĂ©nements musicaux pointus pas trĂšs inclusifs. Nous cherchons Ă  ĂȘtre Ă  l’intersection de ces propositions : offrir au public toulousain Ă  la fois une programmation artistique exigeante et un cadre inclusif et sĂ©curisant.

Le Girls Don’t Cry Festival s’inscrit dans une dĂ©marche d’offrir une safe place pour tou·te·s. Quelles sont les actions mises en place lors de l’Ă©vĂ©nement pour garantir libertĂ© et bienveillance ?

Le premier Ă©lĂ©ment est la maniĂšre dont nous avons construit ce festival : avec des personnes concernĂ©es. Un groupe de travail bĂ©nĂ©vole s’est constituĂ© pour travailler Ă  la programmation non musicale du festival : les ateliers, expositions, projections, etc. En s’appuyant sur un groupe de personnes issues d’horizons multiples, nous Ă©largissons le champ des possibles et ce projet se nourrit de toutes les individualitĂ©s qui y contribuent.
Ensuite, nous prĂȘtons une attention particuliĂšre Ă  la programmation pour que les personnes minorisĂ©es sur le champ social s’y reconnaissent.
Nous avons Ă©galement crĂ©Ă© “Main Forte” : un groupe de bĂ©nĂ©voles formé·es et dĂ©dié·es Ă  l’intervention contre les violences de genre en milieu festif, qui seront dĂ©ployé·es sur le GDC Festival puis sur 5 autres festivals partenaires. Pendant 5 jours les bĂ©nĂ©voles Main Forte se sont entrainé·es Ă  l’Ă©coute des rĂ©cits de violence, Ă  l’intervention directe, ont travaillĂ© sur les discriminations pour savoir les identifier. Nous avons construit un protocole d’intervention prĂ©cis qui est partagĂ© avec les Ă©quipes d’accueil du lieu et les Ă©quipes de sĂ©curitĂ©.
Enfin, nous mettons en oeuvre d’autres petites actions pour prĂ©venir les violences de genre :
– nous organisons un pĂ©dibus pour ne pas effectuer le trajet de retour seul·e
– les toilettes sont mixtes
– nous distribuons un manifeste de positionnement au public Ă  l’entrĂ©e
– des affiches de sensibilisation sont installĂ©es dans le lieu

En tant qu’association culturelle et fĂ©ministe, quels conseils pouvez-vous transmettre aux autres organisateur·rice·s pour faire de la fĂȘte un lieu d’activisme positif ?

En faire un sujet et le vouloir sincĂšrement ! L’activisme de nos fĂȘtes est le reflet de nos engagements personnels et collectifs. Notre Ă©quipe est constituĂ©e de militant·es fĂ©ministes et cela se voit Ă  la fois dans nos actions et dans notre maniĂšre de travailler. Toutes nos actions sont pensĂ©es Ă  travers ce prisme et rien n’est laissĂ© au hasard.
On peut avoir les meilleures intentions du monde et se tromper, l’important est de se remettre en question en permanence, de prendre en compte les retours que l’on reçoit et d’essayer de faire mieux.
Il est assez facile aujourd’hui de trouver des organisations (comme La Petite !) auprĂšs desquelles se former et trouver des pistes.

VĂ©ritable petit Ă©crin de bienveillance le Girls Don’t Cry Festival se veut dĂ©fenseur des artistes audacieux·euses et engagé·e·s. Une belle occasion de laisser libre cours Ă  toutes vos envies, d’ĂȘtre vous mĂȘme sans contrainte, de retrouvez vos adelphes le temps d’un week-end.

Retrouvez toutes les informations et la billetterie sur l’évĂ©nement Facebook et le site internet.

 

Crédit photo : Feeligrans

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