Technopol Mix 002 | Oreille Interne

De la Ghetto tech, à la footwork, en passant par la tribe et la donk, Oreille interne est une DJ passionnée de musiques électroniques. Co-créatrice du trio de DJs VeSteS, elle nous parle de de ses artistes favoris de jeunesse, ses influences musicales d’aujourd’hui et des futurs talents de demain. 

Ton nom d’artiste ?

Oreille Interne. 

Un hommage à ma famille dans laquelle les problèmes d’audition et d’oreille interne sont monnaie courante. J’en souffre un peu moi-même… Disons que les longs voyages en bateau ce n’est pas pour moi.
C’était aussi une façon de parler de mon rapport à la musique. J’ai commencé la danse classique toute petite et je pense que c’est grâce à celle-ci que mon oreille s’est développée. Une oreille plus organique que musicale. Plus intérieure en somme.

Ton collectif(s) / label(s) ? La ville d’où tu viens ? 

Je fais partie d’un collectif qui s’appelle L’Esprit Léger et suis co-créatrice du trio de DJs VeSTeS avec Ecran Total et Oblomov. Tout ça à Paris, la ville où j’habite actuellement.

Depuis combien de temps tu mixes ? 

Cela fait 4 ans environ que j’ai commencé à mixer. Pour autant, j’ai l’impression d’avoir vraiment compris ce que je voulais faire avec Oreille Interne pendant le premier confinement. Après avoir pris ce temps libre pour me recentrer sur mes envies et revenir à mes amours musicaux de jeunesse.

Comment définirais-tu ton style ? 

Rapide ? Énergique ? Rebondissant ?

Pour être sincère j’ai du mal à définir mon univers sonore. J’ai toujours écouté beaucoup de styles différents. 

Aujourd’hui le point commun à tout ce que j’écoute c’est la vitesse. Ghetto tech, acid techno, hard trance, tribe, hard tek, hard house, psytrance, donk, drum’n’bass, jungle, footwork… j’aime tous les styles qui galopent. La majorité de ma discothèque est entre 150 et 180 BPM. 

Après j’ai bien entendu mes obsessions : vocals, basses rondes et entêtantes, kicks rebondissants, bridges breakés et mélodies acidulées 

 

Comment as-tu découvert la techno ? Quelle a été ta première réaction face à ce genre musical ? 

Ma découverte de la “techno” s’est faite au lycée.

Je ne me souviens plus pourquoi ni comment je l’avais obtenu, mais j’avais une copie du double album ‘An Electronic Hardteck Battle Live Act’, enregistré en 2002 à Astropolis il me semble, avec sur le CD1 Crystal Distortion vs FKY. J’étais folle de cet album.
À cette époque j’écoutais beaucoup de métal, cet album a complètement changé la donne. Je me suis mise à écouter du Crystal Distortion, DJ Aphrodite, Noisebuilder, Gelstat, Banditos mais surtout du Spiral Tribe. Leur morceau Forward the Revolution n’a pas quitté le top 25 des écoutes de mon Ipod pendant un long moment.

 

Quelles sont tes influences musicales ? 

Mes influences sont principalement ancrées dans les années 90, début 2000. Mais empruntent selon moi à tous les styles que j’ai écoutés plus jeune : musique classique, euro-dance, rap, pop, métal, trip-hop, soul, funk, chanson française et bien entendu tribe, break, jungle et techno. Avec pour chaque période un groupe, album ou morceau phare qui me fait l’effet d’une madeleine de Proust à chaque écoute !
Une autre de mes influences serait l’univers de la rave. La rave à l’ancienne, plus colorée et éclectique musicalement que ce que l’on associe à ce mot aujourd’hui, mais remise aux goûts et sonorités d’aujourd’hui.

 

Tu es plutôt opening ou closing ? Pourquoi ? 

Sans aucune hésitation : closing ! D’ailleurs ma toute première fois derrière des platines était un closing. Peut-être un signe prémonitoire ? J’en fait beaucoup et raffole tout particulièrement de cet horaire.
On ne va pas se mentir déjà parce que ça s’adapte plus à mon style. Mais surtout parce que j’aime ce moment où l’on se retrouve avec les guerriers de la musique, ceux qui veulent en découdre jusqu’à la dernière note.

Musicalement je trouve que l’exercice du closing permet énormément de liberté. Mais c’est aussi un horaire exigeant. En fin de soirée, pas de pitié, il suffit d’un morceau pour que toute une partie de la foule un peu fatiguée décide de rentrer.

 

Pour toi quels sont les futurs talents de demain ?

Jerry Horny et le trio porteur du label : Maté, Same O et Von Riu. Tous les trois de très bon producteurs et des DJs qui connaissent l’art d’enflammer un dance-floor. 

L’allemand Dallaniel et son label Impulsive Behavior. Je l’ai découvert à la sortie de son track 420. Depuis je ne compte plus les fois où j’ai entendu ce son en soirée. Allez aussi jeter une oreille à son morceau Streetdonkers Deluxe en collab avec ONLYFROMBEHIND. Street Fighter qui rencontre donk et hard trance, folie garantie !

Et Mosmoz qui sort son premier EP “Blaster Techno” sur KTK Records. Il est rempli de bastos. Je vous le recommande chaudement.

Je voudrais aussi citer Exalk du label Calage. Il a sorti peu de tracks, il est donc peut-être un peu tôt pour parler de “talent”, mais c’est définitivement un artiste à suivre.

Ses deux dernières prods sont d’une grande beauté. Je ne m’en lasse pas. Elles ont cette densité qui vous colle le gimmick du kiff au visage, et des mélodies qui me soulèvent l’âme à chaque écoute. Vous trouverez d’ailleurs sa dernière sortie, Whispers, vers la fin de mon podcast.

Quels sont tes projets à venir ? 

Dans un futur proche, une date à Rouen “along side” Marlon Hoffstadt aka Daddy Trance, des dates à Paris, l’orga de soirées avec mon crew Esprit Léger.

Sinon à plus long terme, la création d’une soirée avec un ami dans un nouveau lieu parisien qui (ré)ouvrira à la rentrée logiquement. Soirée qui mélangera nos influences musicales et mettra à l’honneur ghetto, donk, hard trance et tribe.


Bref STAY TUNED comme on dit… 😉

 

 

 

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