Technopol Mix 047 | LILI

C’est LILI, la DJ montréalaise, fraîchement arrivée à Paris, qui prend d’assaut le 47ème podcast de notre série Technopol Mix.

Sans aucune limite, elle ne s’enferme dans aucune case musicale, de la tekno à la psytrance, en passant par l’acidcore.

La musique qui tabasse, pleine de basse, avec des mélodies, c’est l’univers de Lili.

 

Ton nom d’artiste ?

LILI

 

Quel·le·s artistes t’ont inspiré au fil de ton parcours ?

Les artistes qui m’ont inspiré m’ont tou·te·s aidé à apprendre, m’ont inspiré et poussé à avancer dans ce milieu à leur façon.

Dean Lexar, premièrement, qui m’a fait connaître le milieu Techno, m’a inspiré à devenir DJ et m’a aidé constamment à évoluer dans ce milieu. Sa façon de mixer très technique et sa production musicale sont également très inspirantes. Il dégage beaucoup d’émotions dans ses tracks et dans ses mixs et me motive à vouloir transmettre la même chose dans mes sets. C’est un artiste extraordinaire, doté d’une passion pour la musique sans faille et c’est ce qui me motive le plus quand certaines épreuves semblent insurmontables.

À mettre autant de coeur dans sa musique, investir autant de son temps dans sa passion, c’est une des plus belles choses à voir et c’est pour ça qu’il m’inspire quotidiennement.

Sköne, m’a fait découvrir l’Outre-Acid, ce style musical bien à lui qui fait planer les gens et les amène dans un autre univers. Faire vivre le public, ces moments d’émotions si forts, ceux que j’ai pu ressentir en écoutant ses tracks, c’était essentiel pour moi.

Il y a également des artistes comme Blaame, Farfacid, Kodaman, Rezz qui sont des producteurs émergents exceptionnels selon moi. Des artistes qui arrivent à créer une identité musicale dans leurs productions et qui ont un talent incroyable dans leur domaine.

Et évidemment une pensée pour tous les DJs de notre collectif « A Demain Matin » qui sont tou·te·s extrêmement talentueux·ses et avec qui on s’est soutenu et avons évolué depuis maintenant deux ans.

 

Si tu devais donner un mot sur ton podcast ?

L’éclectisme.

Je ne veux pas être figée dans un style, c’est un parti pris. Pour moi la musique, c’est une découverte constante et il ne faut pas se restreindre à un seul style.

Chaque genre a des petites pépites à dénicher et c’est important de prendre le temps de les chercher.

Alors dans mes sets on peut passer de la Psytrance à l’Acidcore, tout en passant par de la Donk, ou encore de la Dubstep. Ce qui importe c’est comment cela est amené et l’énergie qu’on transmet au public en face.

J’ai eu très souvent comme retour après mes sets que les gens sont impressionné·e·s par le fait que je navigue par autant de styles et que ça passe aussi bien. Alors je pense que l’éclectisme est un mot qui définit bien mon podcast, auquel je n’ai mis aucune barrière.

En tant qu’artiste, comment souhaites-tu évoluer dans les années à venir ? Y a-t-il un nouveau moyen d’expression artistique que tu aimerais utiliser ?

Dans les années à venir, j’aimerais pouvoir vivre de ma passion et passer mon temps à voyager pour faire kiffer les gens à travers le globe. Faire connaître et aimer la scène Tekno, continuer à évoluer en tant que femme dans ce milieu très souvent misogyne et montrer que si on est passionné alors rien ne peut nous arrêter.

Ensuite concernant les nouveaux moyens artistiques que j’aimerais utiliser : je fais beaucoup de peinture et j’aimerais pouvoir allier un jour ce support visuel à un mix adapté afin de fusionner les deux et leur faire raconter une histoire. Réussir à dégager encore plus d’émotions au travers de mon travail.

 

Que penses-tu de la nouvelle scène électronique qui apparaît aujourd’hui ?

Je trouve qu’on a la chance, à Paris, d’avoir une scène électronique assez incroyable. Inclusive, diversifiée, avec des gens amoureux de la musique et de ce monde de la nuit bien particulier.

Quand j’ai déménagé à Paris, je ne connaissais pas vraiment ce milieu et je suis tombée amoureuse de cet univers rempli de passionné·e·s de la musique, de gens atypiques, confiants, qui s’assument mais surtout qui s’aiment.

Évidemment ce milieu n’est pas parfait, comme tout, et on peut toujours mieux faire. Mais aujourd’hui on a la chance d’avoir une multitude de genres musicaux, qui se diversifient de jour en jour avec des artistes passionné·e·s, prêt·e·s à se réinventer et à réinventer tous les codes de la musique afin de créer tous les jours, quelque chose d’exceptionnel.

 

Dans tes productions et tes sets/live, qu’essayes-tu de transmettre à ton public ?

Quand je fais un set, je me mets à la place des personnes qui sont face à moi et je me demande « qu’est-ce que j’aimerais que le DJ dégage comme énergie ? », « quelle musique je pourrais mettre qui engendrera la plus grosse réponse de foule ? ». Je souhaite créer ce bouillon d’énergie qui aboutit à une osmose parfaite entre le DJ et la foule devant lui. Ce moment de partage où on kiffe ensemble est quelque chose d’incroyable.

Quand je mixe, je veux être à fond avec ceux et celles qui sont venu·e·s, ceux et celles qui écoutent, profiter ensemble, kiffer ensemble. Transmettre de l’amour, de l’énergie, du partage, de la satisfaction, un tout qui nous rend heureux d’avoir vu une performance qui a plu et qu’on reviendra voir.

 

As-tu déjà eu une grosse galère en soirée pour mixer ? Si oui, laquelle ?

Si seulement j’en avais eu qu’une… haha

  • Ma première grosse date, je passe en opening donc je viens vers 23h20-23h30 tester ma clef. Je la branche, clef non lisible. Chelou j’ai tout vérifié pourtant. Je refais, toujours rien. On branche d’autres platines, toujours rien. En fait, la mise à jour n’était pas faite sur les platines et donc elles ne lisaient pas certains WAV, ni le FLAC et je n’avais que ça. Sachant que je n’avais pas de format MP3, bien évidemment. L’orga me dit de rentrer CHEZ MOI chercher mes platines DDJ 400, il est alors 23h45 et je commence dans 15 minutes. Je sors et je vois une ÉNORME file de personnes qui attendent de rentrer alors le stress monte et je commence à être tétanisée. J’ai dû rentrer avec mon copain en trottinette alors que c’était à 30 minutes aller-retour, prendre les platines, se faire contrôler par la police parce qu’on était deux sur la trottinette et revenir mixer comme si de rien était 45 minutes après…
  • Ensuite, un jour, j’étais en train de mixer, et la platine de gauche commence à faire des trucs chelou… en fait je ne savais pas que quelqu’un avait renversé un verre dessus, et elles ont commencé à beuguer pendant mon set… je comprenais pas, les sons se lisaient par en arrière donc j’ai dû faire une boucle et on m’a changé la platine en live pendant que j’étais en plein set. Heureusement, le public n’a pas remarqué.
  • Enfin, une petite dernière, jusqu’à y’a pas longtemps pendant plusieurs mois, j’étais en béquille. J’ai eu ma plus grosse date pendant cette période et mes prestations je les faisais sans la béquille car j’y allais à fond alors que j’avais une tendinite au genou. Bon je finissais mon set en ne pouvant plus marcher ni me tenir débout, mais le mix c’est une passion qui m’anime et rien ne m’arrêtera. Il n’y a jamais de problème, que des solutions.
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