Technopol Mix 040 | Von Riu

Von Riu est un producteur et DJ basé à Paris qui s’est fait un nom en co-fondant son label Jerry Horny en 2020. Ce digger omnivore est devenu un véritable producteur à suivre, façonnant à chaque nouvelle release, son propre son, jonglant entre tek incisive, bass music clubby, et prog trance moderne. À la pointe de la scène musicale électronique française, son label Jerry Horny est arrivé avec une vision corpo-cravate/businesscore sortant plusieurs grosses compil et EP réunissant les meilleurs noms de la scène electro/break/bass du moment. Ses morceaux sont joués et supportés régulièrement par des artistes comme VTSS, Jensen Interceptor, Roza Terenzi, Salome, Nene H, DJ Mell G, Cera Khin… Rencontre.

 

Quelle est l’histoire derrière ton nom d’artiste ?

C’est une question dont je souhaitais répondre publiquement depuis un petit moment dans la mesure où personne n’a jamais compris le pourquoi du comment (lol).

Plus jeune je cherchais à trouver un alias pour mes réseaux sociaux, je me suis armé d’un Scrabble et de mes méninges pour trouver une anagramme à mon nom/prénom.

Je m’appelle Victor Paurin, j’ai donc sorti toutes les lettres du petit sac vert et commencé à faire des associations. J’ai commencé à repérer un ‘Von’, j’aime bien cette idée de Von machin, genre haut dignitaire autrichien tsais.

Puis juste après il me restait quelques lettres, j’ai golri en voyant que j’avais un ‘Patric’ de possible, et sans le ‘K’ c’est encore plus Europe de l’Est like.

J’ai dû composer avec les 3 lettres qu’il me restait, c’était tout trouvé : Patric Von Riu.

 

Que penses-tu de la nouvelle scène électronique qui apparaît aujourd’hui ?

J’ai l’impression qu’il y a toujours eu une “nouvelle scène électronique aujourd’hui”, la zik électronique est en mouvement permanent depuis de nombreuses années. À une époque on avait le droit à de réelles innovations en termes de styles sonores, technologiques, on n’avait jamais entendu de choses pareilles.

Avec nos oreilles d’aujourd’hui et l’aide d’internet, ce qui est bien c’est qu’on recrache tout ce qu’on a digéré depuis longtemps, on a une super bonne connaissance de l’histoire de la musique, son évolution etc.
Il est question maintenant de voir arriver en permanence des revivals de vieux styles de sons oubliés ou qu’on aurait pu croire perdus à jamais, mais avec justement ce regard frais et cette touche de modernité.

Je suis super content de voir aujourd’hui comment toutes les scènes de musique électronique évoluent et de constater une proposition toujours plus hybride et plus large sur le spectre musical.

 

Si tu devais donner un mot sur ton podcast ?

Surenchère.

Dans mes mix j’aime beaucoup cette idée de surenchère. Se faire toujours prendre par le bras et ne jamais trop s’emmerder. Même si j’aime bien les phases trippy avec de grosses nappes de temps en temps, en général j’essaye de toujours rester bien énergique, que ce soit techno / bass / break / trance, faut que tout le monde puisse danser hard.

 

Dans tes productions et tes sets, qu’essaies-tu de transmettre à ton public ?

Dans la production, j’aime beaucoup les trucs relativement angoissants, pas évidents, qui te font froncer les sourcils un peu.

Les lignes de synthé froides et anxieuses, mélangées à des drums très incisifs. Surenchérir (oui j’aime bien ce mot) toutes les 16/32 mesures avec un nouvel hi-hat, une nouvelle percu ou un petit quelque chose qui te donne jamais l’impression d’être enfermé dans une loop un peu longue.

Et pour mes sets, comme dit plus haut, je souhaite toujours avoir un truc super intense, super énergique et que l’on ne se dise jamais “est ce qu’on irait pas se prendre un verre ou fumer une clope ?”

 

Quels sont tes projets à venir ?

Alors pour ce qui est de l’actu la plus fraîche, je sors dans très peu de temps un EP en collab avec mon bon pote Cristofeu sur son tout nouveau label Discoteca (qui au passage est déjà dispo en pré-commande juste ici)

C’est un EP qui me tient à cœur car c’est la première fois que je sors un truc qui change un peu de mes précédentes releases, délire bien clubby, bien proggy, bien trancy, bien ma came en ce moment.

Et sinon, avec mon label Jerry Horny, si tout se passe bien cet été on sort un VA 100% gratuit, 100% bootleg avec plus d’une vingtaine d’artistes.

Et j’ai quasiment fini de produire mon premier EP solo, qui sortira sur Jerry Horny également, j’ai bien hâte.

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