Technopol Mix 058 | Apocalypse Nao

Apocalypse Nao est une conception hybride issue d’un ouragan et d’une tornade. Ses mixes irradient d’une énergie qui engendre des effets secondaires peu habituels, en provoquant des envies irrépressibles de head-banger et des crises contagieuses de lip-sync, tout en faisant fondre les cœurs.
Après son apparition, le GIEC, inquiet, commentait : “on constate que depuis son arrivée derrière le booth la température ne cesse d’augmenter de façon préoccupante, c’est donc une figure que nous surveillons attentivement”.

 

Ton nom d’artiste ?

Apocalypse Nao

 

Les collectif et label dont tu fais partie ?

Matière et Club Schumacher

 

La ville où tu vis ?

Je vis à Paris

 

Depuis combien de temps mixes-tu ?

Presque 4 ans, petite dédicace au contrôleur tout pourri sur lequel j’ai fait mes premières transis douteuses !

 

Ton style et tes influences ?

Je vais piocher dans une palette de styles assez large, et j’ai l’impression de parfois faire des grands écarts périlleux ! J’avoue qu’il m’arrive de galérer à faire comprendre ce que je joue, j’appelle ça de l’hyper club. C’est un terme qui pour moi évoque moins un style musical qu’une façon d’approcher le mix, marquée par une envie d’éclectisme et surtout une grande décomplexion vis à vis de ce que tu as envie de jouer.

En ce qui concerne mes principales influences ça donne : tekno, bass, tribe, juke, dnb, (hard) psy, (happy) hardcore, break, footwork, guaracha, jungle, deconstructed-club, nxc, trancecore, j-core, hardtek mais j’en oublie beaucoup ! Je suis aussi une grande fan de pop et d’hyperpop et j’adore en parsemer un petit peu dans mes sets.

 

Ton son favori du moment ?

Undo U de Ninajirachi, c’est une artiste australienne qui produit une électro déconstruite teintée d’hyperpop. Sa musique est à la fois hyper puissante et fragile, j’ai envie de me fondre dans chacun de ses morceaux.

 

Qu’as-tu préparé pour ce podcast ? Peux-tu nous parler un peu de ta sélection ?

C’est un peu une cartographie des tracks que j’aime mixer en ce moment, un cocktail très énergique et un peu zinzin qui mêle speed house, nxc, hardbass, freeform.

 

Si tu devais changer ou améliorer quelque chose sur notre scène, qu’est-ce que ce serait ?

La première chose qui me vient à l’esprit c’est forcément l’inclusivité. La scène évolue, et on est sur la bonne voie car il y a des acteur.rices qui font bouger les choses. Je pense à tous.tes les adelphes qui mettent en place des initiatives vraiment précieuses, et c’est encourageant, ça donne de l’espoir. Mais je trouve que les mentalités ne changent pas assez. Si on s’écarte de nos cercles proches, les remarques sexistes, validistes, racistes, anti lgbtqia+ sont encore hyper présentes. Je suis toujours super choquée et en colère lorsque des copaines racontent leurs propres expériences, que ce soit en tant qu’artiste ou public. L’été dernier au moment de débuter un set, des mecs dans la foule ont crié « à poil ». Ce sont juste 2 mots, ça a duré 3 secondes mais ça a suffi pour me déstabiliser. Ca réduisait à néant les efforts faits pour me mettre en tête que j’étais légitime d’être sur scène. Parce que tu es une femme et / ou que tu fais partie d’une minorité, certaines personnes ont envie de te remettre à la place que tu es censée occuper socialement, merci mais non merci !

 

Comment sélectionnes-tu tes sons ?

Le fil conducteur reste toujours les sensations que je ressens quand je découvre un morceau, s’ il me procure quelque chose, que ce soit dans la construction, les harmonies, le sound design, alors let’s go, je ne me pose pas plus de questions. Comme je joue des trucs assez différents, c’est parfois un petit casse tête de tout relier, mais c’est également ce qui est excitant dans le mix. J’adore trouver des liens un peu partout, construire une sorte de puzzle sonore.

 

As-tu déjà eu une grosse galère en soirée pour mixer ? Si oui, laquelle ?

Oula oui, je suis un peu abonnée aux galères, ça devenait même un running gag : tomber malade à la dernière minute et mixer avec de la fièvre, mon casque qui commence à buguer au milieu d’un set, le play qui ne fonctionne plus. La dernière en date c’est une CDJ qui lâche, j’ai dû faire une transi sur un seul deck. Coïncidence ou pas, quelques jours auparavant j’étais tombée sur une vidéo qui expliquait comment utiliser la djm pour switcher d’un son à un autre en utilisant une seule platine donc tout s’est bien passé.

 

Si tu devais changer de style musical dans le futur, lequel serait-il ?

Je prendrais sûrement un micro pour chanter des paroles sans queue ni tête et mixer de l’hyperpop !

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